Clint the legend
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Petit Eastwood ? Grand Eastwood ? A chaque nouvelle cuvée, la question se pose. Le Point semble avoir tranché... Je serai moins catégorique de mon côté, même s'il s'agit à l'évidence d'un bon Eastwood, d'un Eastwood tout à fait correct. On constate au passage que cela faisait un sacré bail que le vieux Clint n'avait pas réussi à enchaîner deux films à peu près valables. Peut-être faut-il remonter à 2003 et 2004, Million Dollar Baby puis Mystic River, quand bien même ce dernier a sans doute fort mal vieilli... Bref, je laisse ce débat aux tintinophiles et à tous les fans hardcore du bonhomme. Une chose est sûre : bien qu'inférieur à The Mule, Le Cas Richard Jewell est un Eastwood honnête, plaisant à suivre, peut-être douteux sur certains points, mais animé, au fond, d'une espèce de chaleur humaine qui fait plutôt du bien, par les temps qui courent. On retrouve en effet au cœur du film la relation de trois personnages : Richard Jewell, son avocat et sa mère, respectivement campés par Paul Walter Hauser, Sam Rockwell et Kathy Bates. Ainsi, plutôt que nous livrer un énième film dossier cherchant à coller au plus près aux moindres détails d'une affaire réelle, celle de ce pauvre type qui, après avoir été le héros d'un jour pour avoir sonner l'alerte à la bombe lors des JO d'Atlanta devint le principal suspect du FBI et des médias, Clint Eastwood préfère donc se concentrer sur l'humain, sur l'émotion et plus précisément sur les liens qui unissent ces trois protagonistes. C'est en tout cas ce qui domine assez largement le film et aussi ce que l'on préfèrera retenir plutôt que de repenser au personnage ultra caricatural de la journaliste prête-à-tout incarnée par Olivia Wilde, dans un rôle à la mesure de son talent, et au portrait univoque qui nous est dressé du FBI lors de cette enquête où il suffisait visiblement de faire le trajet à pied entre une cabine téléphonique et l'emplacement de la bombe pour piger que Dick Jewell était innocent...lire la suite de la critique.
Créée
le 31 mai 2020
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