Les films d’actions Français sont souvent critiqués pour leur manque d’efficacité comparés aux productions des USA. Etrangement, « le chant du loup » semble critiqué pour être un peu trop Américain ! Il existe des sujets beaucoup plus grand public et bien plus simple à réaliser, surtout pour un premier film. C’est déjà un miracle qu’Antonin Baudry ait pu sortir un tel film des profondeurs des producteurs Français. Mais surtout, sa proposition est à mille lieues sous les mers d’un divertissement bourrin, c’est presque un film de genre qui allie réalité et rebondissements incroyables avec un suspens constant sans nous bourrer le crâne de patriotisme inutile.
Le scénario assez profond nous permet de mieux comprendre le fonctionnement des sous-marins nucléaires que ça soit au niveau de la vie à bord ou de la terrible procédure de tir d’engin nucléaire qui, une fois autorisée, ne peux plus être annulée ! On ne peut jamais vraiment comprendre ce qui motive un homme à être plongé et compacté dans un boite de fer durant des semaines, en revanche, il est aisé de comprendre pourquoi ils s’entrainent tant à la guerre pour qu’elle n’ait pas lieu.
Dans ces engins de mort sans yeux, l’ouïe est primordiale et les « oreilles d’or » sont d’une importance cruciale. Une fois de plus, pourtant dans un rôle à contre-courant (marin), François Civil est impeccable et apporte un supplément d’âme dans ces machines qui semblent semi-organiques.
Omar Sy semble malheureusement peu crédible et Reda Kateb fait le service (militaire) minimum. Fort heureusement, Mathieu Kassovitz créé la surprise en amiral vaillant.
N’ayez pas peur du loup et encore moins des profondeurs, vous risquez d’y prendre un plaisir inattendu !