C’est encore une fois un film remarquable que nous livre Akira Kurosawa, avec cette adaptation de Macbeth. C’est dans un Japon médiéval que les généraux Washizu et Miki après une bataille vont rencontrer une sorcière dans la forêt de l’aragne. Celle-ci au terme d’une scène incroyable, prédit que Washizu deviendra seigneur du château de l’araignée mais que son successeur ne sera autre que le fils de Miki. Cependant la femme de Washizu va tout faire pour que la prophétie se réalise d’une autre manière.
Le récit s’ouvre sur une scène vraiment grandiose avec quelques gros plans de toute beauté. Arrive ensuite la scène avec la sorcière, elle va véritablement lancer l’intrigue. De plus j’ai trouvé le côté étrange de la sorcière et même de la scène extrêmement bien retranscrit. En sortant de la forêt les deux hommes se retrouvent face à face et réalise ce qu’il s’est passé, il y a ici une réelle prise de conscience.
La femme de Washizu joué parfaitement par Isuzu Yamada, va paraitre froide et manipulatrice face aux décisions de son mari. Pour cela elle lui dit même un moment que « un homme sans ambition n’est pas un homme ». Washizu est joué par Toshirô Mifune qui livre une nouvelle grande prestation dans ce film, notamment avec une gestuelle et des expressions du visage qui sont toujours au top. On peut d’ailleurs relever qu’en 1958 Isuzu Yamada et Toshirô Mifune ont reçu avec ce film le prix de meilleur acteur/actrice, respectivement lors des Kinema Jumpo Awards (revue de cinéma Japonais) et du Mainichi Film Concours (premier festival du cinéma au Japon).
Ces deux personnages vont délivrer d’excellent dialogue avec des jeux d’acteurs vraiment réussi. Puis suivra une fin bien maitrisé, qui donne une vrai leçon mais je n’en raconterai pas plus pour ne pas vous la gâcher si vous ne l’avez pas vue.
C’est donc une nouvelle fois une magnifique histoire que m’a conté ici Kurosawa, j’ai vraiment aimé. Les quelques films que j’ai pu voir venant de ce réalisateur ne m’on en tous cas jamais déçu.