Le Conte de la princesse Kaguya
7.9
Le Conte de la princesse Kaguya

Long-métrage d'animation de Isao Takahata (2013)

La beauté de la simplicité. Simplicité de la beauté.

Haaaaaa... mon dieu, mais autant Miyazaki a été capable de me décevoir un peu par le passé,les films que j'ai vus de Takahata était souvent des sans fautes et pourtant entre "Le tombeau des lucioles", "mes voisins les Yamadas" et "La princesse Kaguya" le réalisateur s'est aventuré dans des genre très différent.


Ce film arrive à combler des attentes que je n'avais pas demandé. Les deux dernières critiques que je viens de publier sur ce site sont celle de "La bataille des 5 armées" (Le Hobbit 3) et "d'Arriety, le petit monde des chapardeurs". Du premier je reprochais son étirement artificiel d'un conte trop cours, tandis que j'étais déçu du second par son dénuement, son manque d'enjeux et un univers peu approfondi. Et là, le père Takahata arrive, il étire sur 2 heure et demi un conte qui tiens sur une demi-page, avec un univers simple et marqué par son dénuement.... et il fait un chef d'oeuvre !


Car oui, ce film est marqué par la simplicité : décors à l'aquarelle, peu d'arrière plans de fous, grand espaces blancs, quelques personnages, une trame assez simple. Et cela fonctionne à merveille, notamment parce que Takahata sait qu'il adapte un conte et ne quitte jamais cette forme, restant dans un merveilleux qui n'est jamais expliqué, des personnages qualifiés par leurs fonctions, des trames qui se répétent (la quête des différents soupirant pour Kaguya.)


Et pourtant, on ne s'ennuie jamais durant ces 2 heures et demi : on est émerveillé par l'éveil de "pousse de bambou" dans la nature, on est amusé des stratagèmes des prétendants, on est en colère avec l'héroïne contre le destin qu'on lui réserve (qui part des meilleurs intentions du monde...) et triste par la fin. Le film arrive à raconter une histoire d'amour en filigramme sans jamais être lourd et en n'en montrant que les esquisses. Avec un autre réalisateur, l'histoire d'amour aurait été reloue ou bien trop anecdotique pour réellement apporter d'enjeux... mais non, ici c'est parfaitement dosé.


Et la fin du film est paradoxalement triste, tout en étant grandiloquente et féérique. Rien que pour cette fin, le film est passé d'un cran au dessus dans mon coeur. Là encore, avec d'autres réalisateur le mélange foirerait, deviendrait risible ou mélodramatique. Mais non, Takahata y arrive.


C'est sciant.

le-mad-dog
9
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le 19 juil. 2015

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Mad Dog

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