5,75/10
Peut-être le film le plus plat de Costa-Gavras, l'un des seuls à ne pas parvenir du tout à dépasser sa prémisse prometteuse, dont on n'assiste guère qu'à l'application fastidieuse. Bien sûr on retrouve la patte de l'immense réalisateur dans certaines scènes, ou plutôt dans certaines idées (le sujet dérisoire - la publicité autour du papier -, la rencontre avec Olivier Gourmet, le sauvetage du fils, la conclusion), mais la parabole anti-capitaliste est décidément trop avare en enjeux et niveaux de lecture, se contentant d'effets faciles qui ne sont pas servis par une mise en scène férocement peu inspirée, et l'écriture assez monolithique d'un José Garcia qui semble pourtant prêt à faire de son mieux. Heureusement, Le Capital a plus de substance, Eden à l'Ouest est exemplaire, et le prochain projet de Costa-Gavras promet d'être aussi ambitieux que personnel, de sorte qu'on peut ne considérer Le Couperet que comme une petite sortie de route, absolument pas représentative d'une supposée « crise » du réalisateur.