La merde du Botswanga

J'avais beaucoup aimé case départ mais là...non. Le crocodile du Botswanga c'est de la merde. L'histoire à la base est déjà merdique : un agent accompagne son joueur de foot dans son pays d'origine pour rendre un dernier hommage à sa mère, pays qui est une dictature dirigée par un guignol. D'ailleurs le scénario ne propose aucune mise en place : une fête près d'une piscine et hop en deux minutes on est au Botswanga. Arrive la seule scène qui m'a fait rire : Fabrice Eboué qui se moque de l'hymne botswanguais. On découvre un président Bobo tellement caricatural qu'on a l'impression d'être revenu trente ans en arrière dans les comédies de Claude Zidi. Y a bon banania. Ce dictateur ne fait jamais peur. C'est un clown. Du coup Eboué et son joueur n'ont jamais peur, ne se sentent jamais en danger alors que le pays est censé être dirigé par une raclure et est en proie à une guerre civile. Tout est lisse. Il y a même une transition démocratique à la fin. Dans case départ la vision des deux humoristes étaient plus acérée (sans aller jusqu'au pamphlet non plus hein). Ici ils sont plutôt complaisants et ne dénoncent rien. Pire, ils s'attaquent plus au foot business qu'à la dictature du président Bobo. A côté d'un scenario ridicule on a aussi une belle brochette d'acteurs mauvais comme des cochons. Au premier rang desquels celui qui incarne Leslie Konda. Purée qu'il est mauvais! Et quelle tête à claques!
Le crocodile du Botswanga c'est une succession de blagues potaches saupoudrées d'un racisme latent. Ici point de film subtil. Il y avait peut être plus intelligent à faire monsieur Eboué.