Une rupture sentimentale entraîne Georges dans une errance routière durant laquelle il abandonne son blazer en velours côtelé pour une veste 100 % daim. Sous le charme, le cowboy solitaire s’attache à ce blouson jusqu’à en perdre la raison.
L’image est terne, délavée, presque floue. L’effet daté d’un rêve évanescent ou d’une photo oubliée. « Et si tu n’existais pas, dis-moi pourquoi j’existerais ? », chante Joe Dassin. Où sommes-nous ? Quand sommes-nous ? Pourquoi ?
Bienvenue dans le monde imaginé par Quentin Dupieux. Un monde où un cuir fait danser les loups. Où les pastèques se dégustent sous la neige. Où les films se montent sans scénario. Une « absurderie » qui agacera vite les réfractaires, mais enjouera les téméraires, au-delà des limites de l’exercice.
Après I feel good, Jean Dujardin confirme une attirance pour ces individus en marge, funambules instables qui oscillent tant bien que mal entre le grotesque et l’inquiétant. Face à lui, Adèle Haenel fait plus que lui résister dans un jeu de domination amusant où prédateur et proie se confondent. Qui va à la chasse… perd sa place.
7/10
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