Comment c’est trop nul. Trop mal filmé, que des vannes qui marchent pas. On dirait que JCVD est en impro totale alors qu’il joue même pas. Les dialogues sont écrits à la pisse ce qui va finalement de pair avec l’ambition du scénario qui emprunte au nanar. Pour autant tout tombe à l’eau, les situations, les références, l’humour, les interprétations, la manière de filmer et même la musique. Saupoudré en plus de mauvais goût très prononcé (le fils poule mouillée ou encore la pose de la super team qui va en découdre). Rien ne va et c’est pire qu’un naufrage tant on sent le métrage calibré pour se faire tailler. Comment on peut avoir une idée comme celle-là et ne pas se dire que c’est foireux ???? Qui plus est le récit est jalonné de facilités, de combats rincés, d’incohérences et propose un énième film sur un agent secret qui va nouer des liens avec son fils qu’il n’a pas vu grandir, naturellement le jeune lui, haït son père. Évolutions de personnages clichées pour toujours rester dans la banalité sous fond du pire du film d’espionnage. Aucun effort dans quoi que ce soit si ce n’est d’essayer de faire passer Paris pour une ville américaine. On pleure de honte devant chacun des plans, devant chacune des ridicules scènes qui parsèment le film, avec ses personnages pathétiques et son exécution très sommaire et toujours maladroite. C’est triste tant le casting peut séduire, JCVD, Éric Judor, Djimo pour ne citer qu’eux. Et même avec ça t’arrives a les faire mal jouer, forçant les mimiques et les gestuelles pour creuser encore et encore toujours plus bas (JCVD, Phillipe Morier-Genoud). Pour autant le film est une leçon de cinéma, une leçon de ce qu’il ne fait surtout pas faire. Et on est triste de voir des acteurs piégés dans ce guet-apens même si ils l’ont vraiment mérité. Un projet comme ça, ça pue déjà la pisse dès la genèse.
Malgré tout on sent que le film ne se prend pas au sérieux mais même quand on sait très bien qu’on fait de la merde, le mieux serait de s’arrêter là. C’est pas parce que tu dis explicitement que tu fais de la merde qu’on va te pardonner d’en faire. Résultat : on nous inflige un film interminable aux longueurs fatigantes… le comble pour un film d’action. Il est impensable de réussir à orchestrer un tel exploit de nullité, et pourtant aujourd’hui, l’exploit se présente à nous. Et ce en la personne du « Le dernier Mercenaire ».