Difficile de cerner son état d’esprit, tiraillé entre stupéfaction et incrédulité à la sortie de The Wicker Man, petit film britannique qui a déchaîné les passions et dont le simple titre fait encore trembler aujourd’hui. Un enquêteur britannique accoste sur une petite île de la Manche à la recherche d’une jeune fille disparue. Il découvrira les comportements et mœurs très spéciale de cette petite bourgade qui a troqué l’église catholique pour les rites païens débridés mettant sur piédestal le symbole phallique. Ce policier vierge et fervent chrétien se retrouve alors pris au piège.
Une fois mis les pieds sur cette île, tout comme le détective, le spectateur va assister à un enchainement de situations toutes aussi grotesques les unes des autres. Tellement que ça en devient gênant, puis angoissant avant de devenir absolument terrifiant. Robin Hardy a su garder un rythme crescendo, passant du rire gêné au début du film, au moment de l’improbable danse lascive jusqu’à l’effroi le plus total lors du sacrifice final. S’il faut parler d’OVNI parlons-en, The Wicker Man en est une de ses plus étranges illustration.