Le changement, c'est maintenant

C'est assez douloureux, les mea culpa, un peu comme la fraise du dentiste et la première sodomie, mais parfois, on y échappe pas. (Chut, ça ne vous regarde pas, enfin !)
J'ai vu ce film il y a quelques années avec ma copine de l'époque, désireuse de me faire partager son amour des contes de fée 2.0 et des mignonnes histoires sirupeuses. J'avais détesté, abhorré, tout était vert, niais, vert et niais. Oui, tout ça. Mon 1 trônait fièrement dans ma collection SC et ma critique acerbe et sans pitié me remplissait de joie. Jusqu'à ce que je le revois hier soir.
Le film n'a pas changé, la photo est toujours dégueulasse - Jeunet oblige - et le ton est résolument happylol et niais, mais je crois que c'est moi qui ai changé, au moins un peu.
La galerie de personnages farfelus, le côté irréel de cette histoire conne mais assumée et qui parvient presque à toucher. Ce n'est pas tant l'histoire d'amour d'Amélie qui m'a fait fondre, ni les sempiternelles pitreries de Jamel mais plus la galerie de personnages secondaires, de l'écrivain raté au peintre cloisonné chez lui. J'aimerais bien prendre un verre aux deux moulins, ouais, même si ça implique de se taper la mine androgyne d'une Tautou qui ne sait pas vraiment jouer.

Donc oui voilà, c'est pas un grand film, mais il se regarde sans problème et il touche un peu, pas forcément là où on l'attend. J'ai plus apprécié les petites histoires d'anonymes populaciers plutôt que les mimiques reloues d'Améiie et son histoire d'amour clichée. Je veux discuter avec l'écrivain raté, la concierge et le peintre, ouais, j'avoue.
Je finis donc par le cracher : MEA CULPA