Grand Prix du jury lors du 64ème Festival de Cannes.
Ce qui marque en premier lieu ici c'est la façon dont le film nous immerge au coeur de son histoire, en un rien de temps, il nous retient en haleine, nous prend d'affection pour ses personnages et leurs mésaventures. Le Gamin au vélo (2011) est empreint d'un tel réalisme, qu'il nous surprend plus d'une fois. L'histoire est d'une grande simplicité, on y découvre un jeune garçon de 12 ans, abandonné par son père et qui se retrouve dans un foyer pour mineurs. Ce dernier va tout tenter pour retrouver la trace de son père, mais lorsqu'il finira par comprendre que ce dernier ne veut plus de lui, il tentera d'assouvir son manque d'amour en se trouvant une mère de substitution (avant de sombrer dans la délinquance en se liant d'amitié avec un dealer). Sa quête perpétuelle d'amour et d'amitié donne l'impression de ne jamais vouloir s'arrêter. Le tandem formé par Cécile de France & Thomas Doret est touchant et sincère, le jeune (et prometteur) Thomas Doret porte le film sur ses épaules et en impose pour son si jeune âge (d'un naturel et d'une présence physique impressionnante), sans oublier aussi la participation de Jérémie Renier. Les frères Dardenne séduisent une fois de plus et on est pas surprit de les voir remporter (ex-aequo avec "Il était une fois en Anatolie" de Nuri Bilge Ceylan) le Grand Prix du jury lors du 64ème Festival de Cannes.