Le Grand Silence par Mickaël Barbato
Hiver 1898, dans les montagnes de Utah, des paysans et bucherons sont devenus hors-la-lois pour survivre. Des chasseurs de primes, dirigés par le doucereux mais cruel Tigrero, sont payés pour les abattre. Pauline, dont le mari a été tué par Tigrero, engage, Silence, un pistolero muet pour la venger.
Voilà mon préféré, juste derrière les Leone. Qui l'a vu doit encore avoir en tête le ton extrêmement sombre qui culmine lors d'un final totalement nihiliste. La réalisation de Corbucci est assez statique, comme à l'habitude, mais la direction artistique tue. Que ce soit le personnage de Silence, figure de l'âme solitaire poussé à son paroxysme et armé d'un pistolet étrange, ou celui de Tigrero (magnifique Kinski), le visuel des personnage est marquant. D'ailleurs, soyons fous, tout est marquant dans ce film tant Corbucci semble avoir voulu le démarquer. Outre la fin, ce sont l'absence totale d'humour et surtout l'intrigue qui prend place en milieu enneigé qui en font une oeuvre à part dans le genre. Un grand film servi par une musique excellente du maître Morricone.
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