Le général Sternwood engage Philip Marlowe, un détective privé, pour régler une affaire de chantage dont il se révèle être plus tard la victime. Un dénommé Geiger possèderait des photos compromettantes de sa fille cadette Carmen, qui n’est autre que la maîtresse de ce dernier. Vivian sa sœur aînée se mêle de cette mésaventure et tombe amoureuse de Marlowe, au risque de provoquer plusieurs drames.


Le Grand Sommeil est un film réalisé par Howard Hawks, un cinéaste qui a eu la chance de collaborer avec Humphrey Bogart, un des acteurs les plus incontestables du cinéma. Le duo de charme que forme Humphrey Bogart et Lauren Bacall est un succès à l'écran comme dans la vie, en plus de l’intrigue.


Né en 1896, Howard Hawks entreprend des études avant d’être diplômé de Cornell en 1918 afin d’être pilote de course. Pendant la Première Guerre mondiale, il rejoint l’aviation militaire jusqu’en 1924. Installé à Hollywood, il débute sa carrière de scénariste et de réalisateur. Déjà huit films, encore muets, voient le jour. A partir de 1930 il s’essaie au cinéma parlant avec "La Patrouille de l’aube". C’est en 1946 que Humphrey Bogart rejoint donc Howards Hawks pour son deuxième film noir.
Le film noir apparaît pour la première fois en 1941 avec "Le Faucon maltais" de John Huston qui révèle sa vedette. Ce genre policier s’apparente à «une aventure criminelle». Les personnages sont des âmes torturées, faibles, sans avenir, les décors des villes sont sombres et brumeuses.
Au cours des années 50, le film noir connait une période creuse mais ne disparait pas totalement avec l’arrivée du cinéma en couleur.
Dans les années 60, 70, 80, 90, et 2000, les réalisateurs tels que Orson Wells, John Huston, John Boorman, Martin Scorsese, David Lynch, Brian de Palma, Joel Coen, Clint Eastwood ou encore Brad Anderson, perpétuent et revisitent le genre.


La perception du ressenti de la durée diffère selon les spectateurs sous les 1h54 de film. L’intrigue est intéressante et complexe au point de ne plus savoir si l'un des personnages appelé à mourir est assassiné ou s'il se suicidait. Le voile du mystère couvre mes yeux.
Vivian interprétée par Lauren Bacall est l'indispensable femme fatale pour un film noir. La séduction est le thème principal sans ne jamais prendre le pas sur l’action criminelle. Performance dû à sa fascination pour elle, malheureusement pas mis suffisamment en avant. Le personnage de Carmen use du mensonge et de la contrainte et surtout de ses atouts physiques beaucoup plus que sa sœur. Vivian est en retrait et Carmen prend la lumière.


Le générique d'ouverture est ficelé, typique des codes du genre. Un cendrier est au premier plan, des ombres de deux individus sont à l’arrière plan en train de fumer. L’un deux pose sa cigarette et l’autre ensuite répète l'action. Les ombres s'évaporent, laissant la fumée des cigarettes jaillir et envahir l’écran. Progressivement, les images se fondent et se croisent d'un fondu enchaîné. Le générique du début annonce la couleur de ce qui va suivre : la romance, le tabac, l’atmosphère de l'intrigue policière.
L’ensemble du long métrage est confus et difficile à suivre, mais des aspects inoubliables forment le glamour noir du Grand Sommeil dont le duo d’acteurs composé par la séduisante Lauren Bacall et le charismatique et viril Humphrey Bogart, sans oublier le générique d’ouverture structuré et stylisé.

Pauline-Sapis
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le 31 mai 2015

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Pauline S.

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