La fin d’un monde
Avant d’être un film, Le Guépard est l’unique roman d’un extravagant écrivain. Giuseppe Tomasi, 11e prince de Lampedusa et 12e duc de Palma, et le dernier mâle d’une famille que des biographes...
le 16 mars 2020
73 j'aime
12
Adaptation à haut risque d'un des plus grands chef-d'oeuvre littéraire du XXe siècle, reconnaissons que le pari de Visconti est plus que réussi.
Le Guépard est un régal pour les yeux, mais aussi pour l'esprit, grâce à ces phrases inoubliables politiquement très orléanistes mais que ne renierait certainement pas un marxiste (ce qui est logique, le concept de lutte des classes ayant été inventé par Guizot, bourgeois orléaniste français, et repris par Marx). En dehors de l'étalage de confiture, je peux également souligner que formellement, à part évidemment Barry Lindon, et, sans doute, les Duellistes, une oeuvre cinématographique aura rarement approché d'aussi près et restitué aussi justement la beauté solennelle de la peinture européenne classique.
Enfin, atout supplémentaire, le Guépard est porté par un trio d'acteurs en état de grâce, qui tiennent tous le rôle de leur vie : l'américain Lancaster plus aristocrate européen que jamais, Delon à la fougue garibaldienne et Claudia Cardinale à la beauté animale et arriviste : ma-gni-fique, voilà un film qui fait honneur au 7e art.
le petit point cancel culture
La commission des œuvres autorisées soviétiques n’auraient sans doute pas laissé passer ce film dont le postulat est bien peu compatible avec l’idéal révolutionnaire marxiste-léniniste. Aujourd’hui, nous préférons le condamner pour patriarcat éhonté et dead white male authors.
Créée
le 22 avr. 2019
Critique lue 178 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Le Guépard
Avant d’être un film, Le Guépard est l’unique roman d’un extravagant écrivain. Giuseppe Tomasi, 11e prince de Lampedusa et 12e duc de Palma, et le dernier mâle d’une famille que des biographes...
le 16 mars 2020
73 j'aime
12
J'avais envie de jacter de "Apocalypto" de Gibson et je me suis dis non, dis deux ou trois mots sur "Le Guépard" d'abord, ça parle de la même chose : du monde qui bascule. Quand on me parle de cinéma...
Par
le 27 oct. 2013
60 j'aime
13
Quelle claque ! À peine remis de La Dolce Vita de Fellini, voilà Visconti qui me met face à Le Guépard, oeuvre d'une immense richesse, défiant l'épreuve du temps et s'approchant de la perfection,...
le 14 sept. 2015
57 j'aime
17
Du même critique
Génération offensée, certes, mais aussi chouineuse, fragile, et surtout offensante vis-à-vis des humanités classiques et de la vie intellectuelle. Bon, le livre de Caroline Fourest n'apporte pas...
le 5 mai 2020
14 j'aime
5
Tiens, livrons-nous à un petit exercice de typologie. - tu regardes un seul épisode, peut-être deux : série nulle ou archi-vieillie. Manifest - tu regardes quelques épisodes, peut-être une saison...
le 2 mars 2023
13 j'aime
Je comprends très bien que Woody Allen en ait gros sur la patate après Mia Farrow, il s'excuse d'ailleurs en fin de bouquin d'avoir consacré tant de pages à cette affaire, mais moi j'aurais préféré...
le 4 août 2020
12 j'aime