Héroïque fantasy (Le Hobbit, la bataille des cinq armées)
La bataille du titre constitue l’essentiel de l’action de ce dernier chapitre cinématographique. En tant que conclusion, voire « climax » de la trilogie, les différents fils de l’intrigue sont rassemblés pour être achevés. S’ensuit une unité de lieu, de temps et d’action, qui introduit une petite rupture avec les long-métrages précédents. En restant dans des lieux pour la plupart déjà connus, le film perd sa part de charme qui tenait au voyage. Sans agrandissement du cadre de l’intrigue, le vertige de l’infini fictionnel représenté par l’exploration de la Terre du Milieu – dans lequel aimait à se perdre les scénarios peu pressés des volets précédents – n’a plus cours ici. Le voyage est vraiment terminé… pour être remplacé par la guerre.
Forcément, c’est spectaculaire. Les batailles rangées sont pleines de souffle et réservent de grands moments épiques. Les duels finaux dans le décor glacé d’une forteresse abandonnée sont trépidants et pleins d’idées. A l’image des acrobaties de l’elfe Legolas, ébouriffantes. Le film séduit aussi pour ces scènes de pure comédie, presque toutes dues au très drôle personnage d’Alfrid (Ryan Gage) : en le chargeant de la majeure partie du comique de ce dernier volet, la balance entre épique et comédie atteint enfin un bon équilibre (ce qui n’était pas toujours le cas précédemment).