Spectacle total en demi-teinte ou la 'désolation' jouissive du roublard Peter Jackson. Smaug !...

Décidément, Peter Jackson adore l'idée de faire des demi-suites. Avec sa trilogie précédente, il nous engouffrait dans les tourments de ses personnages, non sans mal, mais avec ce deuxième chapitre, "La désolation de Smaug", Jackson certifie à tout point de vue ses convictions. A l'image du casting général qui, malgré tout, peine pendant de très longs moments. "Le Hobbit, la désolation de Smaug", deuxième volet de cette nouvelle trilogie, narre la continuité des exploits des nains en route pour récupérer leur royaume. Ici, décors, costumes, photographie, musique, montage et mise en scène ont toujours la même aura que sur le précédent opus et procurent à chaque instant un pur moment de bonheur, et de roublardise !, de la part du géant Jackson qui connaît la recette. Avec une surprise de taille, le dragon Smaug, dévoilé en entier pour un rendu esthétique et réaliste le plus abouti possible. Bravo Monsieur le réalisateur ! D'autant que la cerise sur le gâteau, pour les fans de la première heure, c'est une apparition on ne peut plus revigorante et affolante, Sauron, l'Ange de la Mort par excellence ! Du bonheur brut ô combien jouissif !! Mais là où le bat blesse, c'est que Jackson fait de ce volet deux parties : la première, qui nous fait rester au côté de nos très chers nains, et la seconde, dominé par l'affrontement des nains contre le dragon Smaug. Et l'on ressort du film avec l'entière impression d'être passé à côté de quelque chose. Quoi ? Les acteurs. L'ossature qu'avait pris le premier volet entre le solide duo Armitage/Freeman s'effrite du fait qu'Armitage n'arrive pas à porter son écu de chêne comme l'aurait fait Aragorn (Mortensen) dans "Les deux tours", puis Martin Freeman fait du Bilbon Sacquet au lieu de nous servir du Martin Freeman : sa spontanéïté est partie, reste Martin qui fait ce qu'il peut face à tout ce monde devant lui. Pour rester sur le casting, pointons les nouveaux venus Legolas-Orlando Bloom ("Pirates des Caraïbes"), Tauriel-Evangeline Lilly (sa notoriété explose lors du phénomène "Lost") du côté des elfes, le second du Roi des Hommes (lui-même incarné par Stephen Fry ("Gosford park")), mais également Benedict Cumberbatch (Scherlock dans la série anglaise du même nom et remise au goût du jour) dans le rôle de Smaug, tous convaincant à souhait. Les premiers présents sont toujours excellents, à l'image de Ian McKellen-Gandalf qui ne fait que relever la hauteur d'interprétation générale du film. La première partie s'égrène ainsi à rester sur ses appuis, tandis que la seconde s'envole (avec Smaug dans les airs) pour des combats toujours plus intenses les uns que les autres. Pour terminer, "Le Hobbit : La désolation de Smaug" est un bien un spectacle total en demi-teinte face au premier volet, "Un voyage inattendu". 2 étoiles sur 4. Spectateurs, Smaug n'attend pas ! Accord parental souhaitable.

brunodinah
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le 20 juin 2019

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