Des faits spéciaux

Je vais faire court. Pas parce que j'ai peu à dire, mais parce que je suis en vacance et que dehors il fait beau. Et vu que je n'éprouve aucun plaisir à écrire des critiques mais que je réponds qu'à un besoin compulsif, il faut que je m'y applique ; ça m'évitera de grincer des dents le reste de la journée en pensant à ce film.

Bilbo le hobbit, c'est un peu la piqûre de rappel lorsqu'on va chez le médecin. La première fois, on se doutait pas. Cette fois, oui. Donc on appréhende pas mal, mais finalement, une fois sorti, on se rend compte que ça fait finalement pas trop bobo.

L'univers féérique de Tolkien est désormais clairement violé, transformé en mine d'excavation de rêveries. Alors que les bouquins et que la trilogie initiale du SDA nous faisait gentiment rêver ; nous ramenait à notre âme d'enfant et qu'on sortait le sourire au lèvre, l'adaptation de Bilbo nous donne l'impression d'avoir consommer du gros produit industriel, et à défaut de retrouver notre âme d'enfant, on se sent vraiment vieux après la séance.

J'ai décidé de passer sur les abus de personnages et d'histoires entremêlés ; à la limite, ça pourrait ne pas être une si mauvaise idée quand on y pense ; ça évitera d'adapter des parenthèses en trilogies ou plus ; là on est déjà bien gavé. A telle point que le film semble passer vite, mais en étant paradoxalement bourré d'éléments inutiles.

Je me suis diverti, et j'aurai presque pu vraiment aimer si tout n'était pas aussi MOCHE ! Chaque plan pue le fond vert appuyé par une 3D à régurgiter son propre système digestif entier ! Si on était devant un jeu vidéo, ça aurait passé sans problèmes. Mais on est en droit d'attendre autre chose d'un film. Voilà ! Si je devais résumer ce Hobbit, je dirai que c'est un super jeu vidéo dont on laisse notre pote y jouer pendant 3 longues heures où on se contente de patienter.

Bref, La désolation de Smaug est un chouette jeu vidéo où on a oublié de placer les parties jouables.