La fin d'une ère

Avec ce troisième volet du Labyrinthe on arrive à la fin d'une ère, la fin des sagas de littérature jeunesses amorcées dans les années 2000 jusqu'au début des années 2010. En effet celles-ci ne font plus les scores espérés au box office et les nouvelles tentatives de bâtir des licences un minimum viables sur plusieurs films ont toute échoués même si maintenant le format série semble être prisé ( adaptation en série des aventures des orphelins Beaudelaire, La boussole d'or etc ).
Si personne ne va s'en attendrir eh ben moi je suis quand même un peu triste, déjà parce-que j'en étais un grand lecteur, ensuite car j'ai fais mon enfance avec des sagas comme Harry Potter, Eragon ou la boussole d'or ( oui ba hein quand j'étais gosse je trouvais ça cool ) puis mon adolescence avec Hunger Game, Bilbo et donc le labyrinthe qui signe ici son dernier opus.

Alors petite précision post intro j'ai lu les trois bouquins et ma critique va prendre la forme d'une conclusion globale de la saga en livre comme en film excusez moi donc si elle est un peu longue.
Première chose à préciser le remède mortel est pour moi clairement le bouquin le plus dur à adapter des trois, tout simplement parce-qu'il est très confus, dense qu'il s'y passe beaucoup chose et qu'en l'ayant fini l'on se pose plus de question qu'il n'en a été résolu.
La fin est assez décevante de surcroît et l'on a un goût d'inachevé dans la bouche lorsqu'on tourne la dernière page.
Ne tournons pas autours du pot le remède mortel est pour moi le plus raté des trois bouquins.
Il y a plusieurs raisons à cela et la principale est que les deux premiers posent énormément d'enjeux qui dépassent le simple cadre du groupe que l'on suit, le troisième opus en rajoute encore sans pour autant régler les intrigues mise en place si bien qu'on a droit à un gros bordel.

Wes Ball dans tout cela n'avait pas choisit la simplicité dans la Terre Brulée en complexifiant encore davantage la fin du livre en séparant le groupe lors de l'attaque du Wicked alors que dans le bouquins tout le monde se fait coffrer.
Ces choix se révèlent finalement pertinent et permettent au film de garder un socle scénaristique tangible sans qu'on ai l'impression que ça soit un gros bordel comme c'est le cas dans le bouquin ou l'auteur patine tout du long avec ces multiples intrigues.
Là c'est clair net et précis, il faut sauver Minho et advienne que pourra !
Le film s'ouvre sur une impressionnante séquence d'abordage de train qui rend très bien à l'écran et ne lâche pas le rythme durant 2h20, l'on a pas le temps de s'ennuyer et on touche là à un gros point fort du long-métrage qui comme les deux précédent est très bien rythmé, l'on ne s'ennuie pas, les enjeux sont clair d'autant que les personnages sont tous déjà introduit.

techniquement il n'y a rien à dire c'est vraiment du très bon job, je suis étonné qu'ils aient réussit à atteindre un tel résultat avec 62 millions de budget c'est impressionnant, digne d'un blockbuster à plus de 100 millions et de loin ( même mieux quand tu pense que Divergente 3 a plus de 110 millions de budget lol ).

Scénaristiquement on touche au problème principal pour moi, à trop simplifier le film finit par devenir ultra prévisible, l'on a le fameux syndrome du " je vois tout venir 30 secondes à l'avance".
Il y a utilisation à outrance de fusils de Tchekov si bien qu'on finit par tout prévoir tellement chaque truc est à sa place, le scenar est pas forcément mauvais il est même assez cool mais la mise en scène appuie tellement comme une relou sur chaque trucs qui semblent un minimum important que rien n'est surprenant. ( à l'inverse du livre ou on comprend rien ici c'est trop évident ::) )

Bref ce n'est pas par son scénario que brille le remède mortel et c'est dommage car il y a tout de même des choses intéressantes comme cette ville, dernier bastion de l'humanité qui est parfaitement représenté, c'est exactement comme ça que je l'avais imaginé dans le bouquin.

Les personnages sont le gros point fort de cet opus l'on a eu le temps de s'y attacher dans les deux premiers films/livres l'on est donc assez investi émotionnellement dans leurs périphéries d'autant que le film se veux riche en émotion, les personnages de Newt et Teresa sont les plus étoffés du lot pour le destin qu'on leur connait

et c'est cool surtout concernant Teresa que j'ai toujours vu comme une grosse P**** dans les bouquins et dans les films ( l'actrice aidant vraiment pas ) que j'ai finit par apprécier dans le métrage. Elle finit son développement de très belle manière et c'était sympas d'avoir ce personnage ambivalent ne sachant pas trop choisir entre Wicked et les blocards surtout qu'en enlevant le facteur émotionnel le choix est pas si facile que ça, le personnage est donc assez compréhensible surtout dans les films ou le Wicked parait moins menaçant et terrible que dans les livres ou c'est un peu plus compliqué.
Thomas termine son développement de façon assez cool après je suis pas un grand fan du personnage j'ai beaucoup plus d'affection pour Newt ou Minho par exemple qui eux sont les vrais bro.
Ils ont tout les deux droits à leur séquence forte

C'était sympas de revoir Gally même si ils auraient pu le faire un peu plus "dark", dans le bouquin il est bien plus ravagé par ce qu'il a fait et sort pas juste un " we all make mistakes " et puis s'en va.

L'on en arrive donc à la conclusion, le film est sans doute pour moi le meilleur des trois et c'était pas gagné quand on sait que le bouquin est facilement le plus bordélique de tous.
Le labyrinthe se termine donc sonnant le glas des adaptations littératures jeunesses sous la forme qu'on a connu.
Ça n'aura pas été la pire ( coucou Divergente, The Giver, Twilight) ni la meilleure, mais j'aurais passé un bon moment autant devant le films qu'en lisant les bouquins, les deux sont assez égaux pour une fois je les conseilles si vous êtes branchés littérature jeunesse, c'est pas fou mais ça fait très largement le job.