Que d'émotions. Une montagne russe dans laquelle les virages sont toujours imprévisibles. Ce film te prend, t'agrippe et te retourne dans tous les sens, sans jamais s'arrêter. Des bruits pesants, des cris, de la lumiere - blafarde, vive - des ombres. "Le lac des oies sauvages" est avant tout une ambiance, globalement très inconfortable mais finalement tellement attachante.
Après la forme viens le fond : l'histoire d'une course poursuite trépidante entre un homme lambda (voleur de motos) et la police chinoise. Des péripéties en chaînes qui amèneront le spectateur à flirter avec "les baigneuses" mais aussi à goûter aux spécialités culinaires locales - au plus près des aliments.
De style résolument asiatique, ce film ne se laisse aucunement dompter par les tabous habituels du cinéma : violence physique, detresse morale, complémentarité des fluides - tantôt rouges, tantôt blancs - rien est laissé au hasard : tout est fait pour géner, déranger.
Financé par des fonds chinois, ce film qui donne l'illusion de promouvoir la désobéissance civile retombe parfaitement sur ses pattes : une personne recherchée sur le territoire chinois fini toujours par être retrouvée, peu importe les moyens à mobiliser.
À voir sans attendre (sur grand écran de préférence !)