Stylistiquement, "The Graduate" marque un bon point. Dustin Hoffman (Benjamin) est attachant dans ce rôle de « fils à papa » inquiet pour son avenir et étouffé par la génération de ses parents. Pour un peu, l’actrice Anne Bancroft lui volerait la vedette tant sa performance est subtile, fragile, cynique d’une manière qui est à la fois sexy et effrayante. La première scène très érotique où Mme Robinson tente de séduire Benjamin m'a complètement bluffé et elle est sans aucun doute la scène la plus mémorable du film. Cependant, les relations entre les personnes ne sont pas réalistes. En particulier celle entre Elaine (Katharine Ross) et Benjamin. Au début, c’est réaliste parce Elaine ne sait rien à propos de la relation de Benjamin avec sa mère. Par après, Elaine apprend cette relation et il n'est pas logique qu'elle veut lui parler et encore moins de se marier avec lui. La relation entre Benjamin et Mme Robinson est plus réaliste mais n'a toujours aucun sens. Benjamin est tout juste diplômé de l'université et il entre dans une relation avec une femme de 20 à 30 ans son aîné sachant qu’elle est la femme de l’associé de son père?! Mouais, encore une fois, c'est étrange. La fin est aussi très improbable. Le film est sauvé en partie par la musique de Simon & Garfunkel qui s’adapte à merveille avec le récit et ajoute en même temps, un sentiment d’espoir et de désespoir. Elle fait partie intégrante du film, tout comme la musique d'Ennio Morricone dans ceux de Sergio Leone. Globalement, je pense que c'est un grand film avec néanmoins quelques défauts mais qui est plus amusant à regarder que la plupart des films d’aujourd’hui.