Alors c'est l'histoire des cousins éloignés de la famille Addams qui tiennent un petit commerce familial visant à la suppression de son prochain. L'ambiance est plus que sombre et l'univers cafardeux ; tout est travaillé pour nous mener au magasin funeste.

La scène d'intro nous montre un homme qui s'apprête à se jeter sous un camion. Un autre personnage le sauvera de justesse, et lui conseillera de plutôt aller au magasin des suicides car "il est interdit de se suicider sur la voie public et aura une amende salée". Déjà sur ce premier justificatif, on craint pour la cohérence du scénario qui suit. Et on a raison.

Leconte essaie d'être absurde mais essaie de justifier l'absurdité. La formule ne prend pas et pèsera comme une pierre à la cheville sur l'ensemble du film. On se retrouve avec des trucs débiles à souhait telle que le père qui fait fumer son fils ; on se dit "nan... c'est quand même pas dans l'optique de le tuer par cancer ?" ben oui. Tentative d'assassinat par cigarette ! mais qu'est ce que c'est godiche !

En fait, je n'aime pas Patrice Leconte. J'avais découvert ce flim par senscritique. Le nom m'inspirait, mais la note était pour le moins rebutante. Un de mes éclaireurs estimé lui a quand même mis un 8 ; donc je me suis pris à espérer que la masse avait tort ; même si la masse de senscritique, c'est déjà pas une masse ordinaire. Quand j'ai vu le nom de Patrice Leconte, j'ai tout de suite pris peur. Ma respiration s'est accélérée et j'ai eu des fourmis dans les doigts.

Patrice semble hagard. Patrice s'égare. Il se plonge des les bas-fonds d'un monde noir et provocateur qui ne lui ressemble pas. Et malgré les différentes idées touchant aux suicides fort sympathiques, on tourne souvent en rond pendant que le scénario avance en rasant les murs.

Le pire, c'est qu'on nous le fait en chanson ! Et croyez-moi ; les chansons prennent facilement un tiers du flim ! Si les musiques sont plutôt réussies, que dire des chanteurs ? Beaucoup de voix sont affreusement moches ; un prof de chant dans le budget aurait marqué la différence. Et les paroles... Les paroles - encore faut-il les comprendre quand 3 personnages beuglent en choeur - sont d'une valeur nutritive intellectuelle qui s' approche du 0% de matière grise.

Le générique de fin est peut-être ce qu'on a fait de mieux. Et bon ; on va pas cracher sur l'animation qui reste très propre. Mais peut-être, pour mieux réussir cette adaptation, aurait-il fallu virer les beugleurs et Patrice avec.
LeCactus
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le 20 mars 2013

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