Alors que la situation autour du covid ne cesse d'empirer avec une situation dans les hôpitaux qui est catastrophique, nous sommes donc, en espérant pouvoir freiner la propagation du virus, amené à respecter un couvre-feu et limiter toujours un peu plus nos déplacements. Quel rapport avec Le Massacre de Fort Apache ? A priori aucun. Hormis que cette situation proche du confinement m'a amené à avoir envie de regarder un film qui me dépayserait totalement et qui flairerait bon les grands espaces libres, à une époque aussi où la civilisation n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui.
Premier volet de la trilogie des Cavaliers, ce Massacre de Fort Apache réunit John Wayne et Henry Fonda devant nos écrans avec une touche féminine incarnée par Shirley Temple. Ce trio d'acteurs nous amènera à évoquer un massacre qui n'est pas sans rappeler celle de Custer et la bataille de Little Bighorn.
Dans cette oeuvre sur les Cavaliers, deux visions de l'armée s'affrontent. Il y a celle du capitaine de guerre, qui s'estime rétrogradé en étant envoyé dans cet Ouest encore sauvage et dont la discipline et sa rigidité vont l'amener à commettre des erreurs dans une situation où une certaine discipline martiale ne s'y prête guère. Au contraire du personnage incarné par Wayne, respectueux des Indiens et connaissant à la fois leurs pratiques, leurs chefs mais aussi le terrain. Deux visions qui sont ainsi évoquées et qui amèneront à comprendre les raisons d'un échec.
Les grands paysages américains s'étalent devant nous (Fort Apache a été construit pour les besoins du film en Californie) répondent parfaitement à mon envie d'évasion. On retrouve également un John Ford par moment inspiré derrière sa caméra (quelques travellings assez bien foutus notamment).
On n'échappera pas à un certain classicisme et à une relation amoureuse afin de toucher un large public (bien que celle-ci ne soit pas trop envahissante). Ce western remplit parfaitement son rôle et ravira les amateurs d'un scénario assez recherché et plus profond qu'il ne pourrait y paraître au premier abord.
7,5/10.