Il court, il court, le Keaton...

Sur les bons conseils de Torpenn qui a eu l'amabilité de me faire une petite liste ( http://www.senscritique.com/torpenn/liste/26276/top-15-films-grand-public-pour-l-edification-de-sseb22/ ), j'ai enfin vu Le Mécano de la General.

N'ayant pas encore vu The Artist, ce "The General" est l'un des rares films muets en noir et blanc que j'ai vus. À part quelques Chaplin ou des Laurel & Hardy (et encore, ces derniers ne sont peut-être même pas muets), je n'ai pas l'habitude de ce genre de films. En fait, la raison de l'existence même de la liste de Torpenn est mon manque cruel de culture ciné pré-1970.

Ce film raconte l'histoire d'un ingénieur-mécano de train qu'on refuse d'enrôler dans l'armée des Sudistes lors de la Guerre de Sécession américaine. Malheureusement, la fille qu'il convoite refuse de lui parler tant qu'il n'est pas en uniforme. Une année plus tard, un concours de circonstances le fera aller à la poursuite de Nordistes qui veulent détourner un train dans lequel elle se trouvait.

Finalement, plus que le côté technique, c'est surtout le fait que le héros soit du côté Sudiste qui m'a le plus surpris. Culturellement, on a aujourd'hui plus l'habitude de voir le côté Nordiste en tant que "gentils". Mais l'histoire racontée ici est totalement symétrique puisque tout côté politique est totalement absent.

Une fois la première surprise passée, on se retrouve avec un film que je pourrais presque qualifier d'action/comédie qui va à 100 à l'heure (pour l'époque). Il faut essayer de se placer dans le contexte de l'époque : les cascades sont alors assez phénoménales, je pense, avec des trains qui déraillent, des ponts qui se brisent, des gens qui escaladent des trains en pleine course,... Le tout en gardant un humour de situation souvent présent mais pas lourdingue.

Finalement, j'ai passé 75 minutes très intéressantes et pas le moins du monde ennuyeuses à regarder un excellent film des années 20 autant pour ma culture que mon plaisir