Les courses poursuites c'était mieux avant....

Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel" version "un réalisateur = un film."

Scénario :
Buster Keaton joue Johnnie Gray un ingénieur ferroviaire sudiste amoureux de la "Générale" sa machine à vapeur (mais ça se voit pas trop vu qu'il fait toujours la gueule) qui accepte néanmoins de la quitter afin de s'engager dans la guerre contre ces salauds de nordistes qui veulent libérer les noirs. Il ne fait pas ça par conviction politique mais afin de pouvoir épouser miss Annabelle dont il est éperdument amoureux (mais ça se voit pas trop vu qu'il fait toujours la gueule.)

Comme il est mécano, l'état major ne veut pas l'envoyer faire la guerre ce qui le déprime (mais ça ne se voit pas trop vu qu'il fait toujours la gueule...) par chance, Annabelle est enlevée par ces salauds de nordistes, l'occasion pour le valeureux Johnnie Gray d'utiliser sa locomotive afin de s'infiltrer dans les lignes ennemies et d'aller la rechercher, pour la plus grande joie des petits, des grands mais pas de Buster Keaton, vu qu'il fait toujours la gueule.

En tant que sujet d'étude :

"Le mécano de la Générale" fut mon choix comme point d'entré des films de Buster Keaton. Réalisateur et acteur (et scénariste) dont je n'avais vu, à ce jour, qu'un court-métrage, il y a très longtemps sur Arte.

Le film est considéré comme l'un des meilleurs films du cinéma muet et sans doute un des plus chers. Et malgré les 90 ans qui me sépare de la sortie de ce film, je n'ai pas eu de mal à comprendre pourquoi : l'utilisation de vraies machines qui roulent vraiment, de vrais canons qui tirent vraiment et de vrais figurants par centaines à dû coûter une blinde. J'ai relativement été surpris de voir la machine à vapeur du film se vautrer dans l'eau après l'explosion d'un pont. Détruire une vraie locomotive, qui marche vraiment et tout et tout, juste pour les besoins d'un film, personne ne referait ça. (En même temps, tant mieux, ça serait du gâchis ou de la destruction de monument historique...)

Buster Keaton y joue toujours ce même personnage pince-sans-rire qui tente de faire face à des événements absurdes ou à garder un semblant de profil bas alors que tout autour de lui s'écroule. Du coup, si le personnage est amusant, il est parfois dur d'avoir une forme d'empathie pour lui comme on pourrait l'avoir pour un Charlie Chaplin. Autour de lui, les personnages sont réduits à leur plus simple expression : sa copine est une amoureuse un peu boulet, les parents de sa copine sont des sudistes exigeants et les nordistes ont juste une fonction d'antagonistes. Oui, ici, les héros sont des sudistes, car l'histoire s'inspire d'un événement réel survenu lors de la guerre civile aux USA.

A noter que le film se permet des gags qui sont permis dans des films muets mais qui seraient impossible dans un film sonore : Johnnie Gray ne s'aperçoit pas que son train part en arrière ou ne comprend pas pourquoi ses camarades tombent tous à terre, tués par des coups de fusils. Ce qui participe finalement au charme de ce genre de films.

Mon avis personnel :

Une chose qui aurait pu être dingue, c'est que j'ai vu ce film dans un train et ça aurait pu amener une anecdote rigolote sur le parallèle entre les deux. Mais en fait rien. Je m'ennuyais et je me suis dit que ce film muet se trouvant sur mon pc pouvait me faire passer le temps. Toutefois, je ne sais pas si c'était parce que j'étais tracassé par des événements extérieurs ou parce que je n'accroche pas à l'univers, mais j'avoue que je n'ai jamais vraiment réussi à rentrer dans le film.

Le dernier film que j'avais vu était muet aussi, et il est évident qu'en comparaison les gags du Mecano de la General semblent assez fins et bien trouvés. Pourtant est-ce une temporalité un peu longuette propre au film des années 20 ou moi qui n'accroche pas ? J'ai trouvé le temps long et j'ai eu du mal à me concentrer sur le scénario, qui pourtant, ne casse pas des briques.