C'est un véritable tour de force cinématographique que nous offre le second volet du Monde de Narnia: Le Prince Caspian. Il arrive à faire encore pire que le premier.
C'est tellement juste un mauvais film que ça ne vaut presque pas la peine d'écrire dessus. Mais quand même, j'ai perdu 2h15 de ma vie à le regarder, et je suis maintenant obligé de regarder le troisième épisode, alors peut-être juste quelques mots au moins.
Une intrigue téléphonée et cousue de fil blanc, connue, archiconnue, vue et revue, le méchant oncle du gentil prince veut devenir roi et décide de tuer le gentil prince. Mais le gentil professeur du prince le sauve in extremis. Alors le gentil prince cavale, tombe sur un peuple que ses ancêtres ont gentiment génocidé, les convainc en douze secondes de combattre pour lui grâce à un blaireau qui parle bien, puis souffle dans un cor qui appelle à la rescousse les affreux enfants du premier volet. Oh non.
Alors les enfants du premier volet qui étaient devenus grands mais qui étaient après redevenus petits retournent à Narnia. Ils passent du métro londonien à un monde magique et ils ont l'air à peine relativement contents. Ils jouent un peu dans la mer puis rencontrent un nain, puis ils rencontrent le gentil prince, qui leur explique en huit secondes qu'il faut absolument lui venir en aide pour qu'il sauve le monde. Alors les affreux enfants et le gentil prince et leurs amis effets spéciaux passent des heures à tuer tout le monde et à se faire tuer dans des scènes très longues et très ennuyeuses avec une musique toute nulle que personne n'a envie d'acheter le CD, même les rares personnes qui ont aimé le film.
Une fois qu'il y a plein de morts, les méchants génocidaires décident de re-génocider les Narniens, alors l'enfant le plus insoutenable des quatre, qui est aussi le roi qui est le plus le roi, défie le méchant oncle (entre temps devenu méchant roi) en duel pour gagner du temps pendant que sa petite soeur, dont le personnage n'a plus aucune substance, va chercher peut-être un lion dans la forêt. Le gentil roi tue presque le méchant roi mais se ravise parce qu'il est gentil, alors le gentil prince fait pareil, mais les méchants font croire à une histoire de... je sais pas, que les gentils sont méchants?
Alors les méchants attaquent les gentils et c'est long et ça n'a aucun sens, et les gentils sacrifient 90% de leur armée pour péter une douzaine de méchants cavaliers. Puis les méchants attaquent avec leur douze millions de soldats restants et on dirait que c'est la fin pour les gentils. Mais c'était sans compter sur DIEU, qui se téléporte magiquement dans la bataille, et montre qu'il avait depuis le début le pouvoir de sauver TOUT LE MONDE, d'éviter un génocide, de faire la paix entre les peuples ennemis, d'arrêter toutes les guerres. Mais il avait décidé de ne pas le faire, pourquoi? PARCE QUE!
Dieu, dans son infinie bonté, parce qu'il ne faut pas oublier que l'auteur de l'oeuvre originale était un fervent chrétien, avait décidé de se cacher dans les bois pendant 1300 ans et de laisser le peuple qui croyait en lui se faire massacrer, en attendant que peut-être une petite fille croie le voir.
Et alors à la fin Dieu dit que les méchants ont maintenant le droit d'être gentils, alors tous les méchants deviennent gentils, et certains décident même d'aller checker s'il fait bon dans les Caraïbes dans les années 1940, alors qu'ils ont vécu toute leur vie dans un monde magique qui n'a aucun sens. Puis les insupportables enfants rentrent aussi en Angleterre, on ne sait pas pourquoi, parce qu'il faut bien, on imagine.
A nouveau on passera sur... sur tout, on passera tout. Ce film est tellement mauvais qu'il franchit la barrière du Nanard deux fois pour tomber dans la zone obscure du mauvais film. Et il n'y a même plus de castor pour sauver la mise.
Allez, plus qu'un, plus qu'un et c'est fini...