Gentiment proposé par Netflix un soir d'été, nous avons regardé ce film, appâtés que nous étions par la présence d'un grand tel que Morgan Freeman. Il était avéré que les films dans lequel l'acteur protéiforme joue sont généralement bons. Eh bien il faut à présent rajouter une corollaire à cette règle: sauf quand ils sont mauvais.
Le Masque de l'Araignée est un film qui n'a aucun sens jusque dans son titre. Une poignée d'acteurs fades tirés par un Freeman fatigué "en mode minimum syndical" (j'emprunte cette formule magistrale à Broyax, un senscritiqueur) se donnent la réplique sur un ton monocorde et enchaîne les plot twists téléphonés, les clichés et les tentatives de non-clichés sans jamais réussir à surprendre, amuser, divertir...
Mention spéciale à la bande originale signée par Jerry Goldsmith qui tente vainement de nous faire croire à une action haletante et à une atmosphère angoissante, terrifiante (la scène où Freeman ouvre sa boîte aux lettres sur un thème musical digne du film d'horreur vaut de l'or). Bon, il tente... au point où c'en devient ridicule.
En bref, une introduction qui n'apporte rien au film, des jeux d'acteurs à ras du plancher, des effets spéciaux qui prouvent que l'alunissage de 1969 n'a pas pu être truqué, une bande son ridiculement angoissante, des coups de théâtre courus d'avance, des incohérences en veux-tu en voilà.
Voici donc un vrai mauvais film.