J'ai entendu parler de Narnia pendant des années sans jamais l'avoir vu, au point que je m'en étais fait l'idée d'un film à mi-chemin entre Harry Potter et Le Seigneur des Anneaux, une sorte de fantasy plus enfantine mais aussi qualitative, d'où son statut de film culte pour tant de personnes.
J'ai rarement autant déchanté qu'en voyant ce film, et le pire, c'est que maintenant que je l'ai vu, par acquis de conscience il faut que je regarde les deux suivants...
Le film commence pourtant presque bien, on a un contexte historique dramatique (la seconde guerre mondiale), des personnages à première vue attachants... sauf que le contexte n'a aucune incidence sur l'histoire et n'est jamais exploité, quant aux quatre personnages principaux, on se rend vite compte qu'au moins deux d'entre eux n'ont AUCUN intérêt.
Après une introduction sans queue ni tête, les personnages quittent très vite le monde réel pour Narnia, les scènes s'enchaînent très vite sans qu'on ait le temps de souffler, la débauche d'effets spéciaux donne assez rapidement la nausée, la vacuité des personnages, même ceux supposés incarner, genre, Dieu (on te voit Aslan, tu sers à rien fieu), est insondable. Les gentils sont gentils et les méchants sont méchants, pourquoi? PARCE QUE!
Le film finit dans une piscine d'eau de boudin, rien ne donne vraiment envie de connaître la suite, si ce n'est l'obligation de finir ce qu'on a commencé. On passera sur les références chrétiennes vaguement voilées, les raccourcis scénaristiques sans queue ni tête, les stéréotypes de genre, les dialogues plats et les traits d'esprit sortis d'on ne sait où... qui tombent à plat, d'ailleurs.
En résumé, il est possible de trouver Le Monde de Narnia génial si on l'a vu cent fois entre 4 et 6 ans et qu'il est devenu, par la force des choses, une partie de nous. Il n'existe aucun moyen sinon de considérer ce film autrement que comme un navet un peu ratatiné, genre qui est resté au fond de sa boîte et que personne n'a vu pendant tellement longtemps... qu'il en est devenu mou et repoussant.
Petite étoile ajoutée juste pour M. et Mme Castor, qui portent TOUT le film sur leurs épaules, mais n'arrivent finalement pas à le sauver.
Merci M. et Mme Castor, on vous aime. Vous. Pas les autres.