Une fable aquatique savoureuse...

A l’instar de Dreamworks, les studios (Disney-) Pixar sont la référence en terme de films d’animations, bon nombre de leurs réalisations ayant marqué le spectateur, petit comme grand ; pionnier en la matière donc, Le Monde de Nemo qui n’est pas leur premier coup à l’essai fut un succès retentissant en 2003, affirmant encore un fois leur aisance dans le domaine des films en images de synthèse.

Quant à ce triomphe, il s’explique en partie de par l’univers et son histoire originale qui nous est contée, le scénario prenant place dans l’océan (la Grande barrière de corail) et quelque peu sur la côte australienne ; et qui dit univers aquatique dit protagonistes marins, ceux-ci se constituant dès lors de la faune locale, donnant ainsi lieu à des personnages décalés et sortant de l’ordinaire.

En ce sens, l’humour est distillé à bon escient et sans redondances tout du long de l’aventure de Marin, parti à la recherche de son fils Nemo ; ce périple permet la découverte d’un monde peu commun et dangereux, comme peut en attester l’excellente séquence d’introduction (superbement dramatique), qui rappelle le brio avec lequel Pixar sait mêler ton léger et densité tragique.

Naturellement, le tout est servi par une animation sans égale et parfaite, conférant au titre un style visuel coloré et réussi ; et pour en revenir aux personnages, ceux-ci sont diversifiés de par leur nature et leur personnalité, et si on peut souligner l’importance de Dory, on apprécie d’autant plus le caractère comique du fameux Bruce.

Pour finir à propos du déroulement de l’intrigue, celle-ci met avec aisance le parallèle entre les découvertes de Marin et Nemo, chacun évoluant peu à peu au fil du récit, car il n’est pas sans rappeler que ceci est un code inhérent à Disney-Pixar.

Avec de bons rebondissements et un final cohérent, Le Monde de Nemo s’impose ainsi comme étant un succès logique, et on peut conclure encore une fois que cette savoureuse histoire de poissons plaira aux petits comme aux grands.