Certains journaux l'ont qualifié de « meilleure comédie française de l'année ». Après être sorti de la salle, j'avoue avoir bien souri à cette idée, et pourtant, à y repenser... Je ne serais pas loin de penser la même chose ! Vous l'avez compris, si je vous écris cela, ce n'est donc pas parce que j'ai adoré « Le Nouveau », mais simplement pour souligner l'année désastreuse que vient de connaître la comédie hexagonale sur le sujet. Pour sa défense, il faut toutefois reconnaître que le film va plutôt en s'améliorant : après un début lourdaud voire franchement pénible, l'œuvre finit par trouver un rythme de croisière pas désagréable, livrant quelques vrais bons moments (la soirée chez Benoît, notamment), Rudi Rosenberg parvenant parfois à trouver un ton vraiment juste dans les situations, l'évolution des différentes relations, les premiers émois...
Si j'écris « parfois », c'est toutefois aussi parce que l'ami Rudi est complètement à côté de la plaque à plusieurs reprises, notamment à travers cette bande de « losers » qui ont beau être bien sympathiques, s'avèrent être des caricatures souvent grotesques, j'ai beau avoir rencontré pas mal de « cas » dans ma vie de lycéen, ce parti pris m'a un peu gâché mon plaisir un moment, la « morale » finale restant un peu démago et pas forcément hyper-crédible, même si on peut aussi la trouver touchante... Au final, j'avoue être un peu divisé : le spectacle a beau ne vraiment rien avoir d'exceptionnel, il reste suffisamment frais et attachant pour que l'on puisse s'y retrouver un minimum, rire, ne serait-ce qu'un petit peu, devant un titre français restant quelque chose d'appréciable et malheureusement plutôt rare : pourquoi pas.