Le Nouveau Stagiaire est le film parfait pour se détendre après une journée de travail bien remplie. J'ai fortement pensé au Diable s'habille en Prada de David Frankel. J'ai d'ailleurs cru que Nancy Meyers était associée au projet de près ou de loin, mais ça n'est pas le cas. Concrètement, le film n'est pas génial mais est quand même rempli de l'une ou l'autre bonnes idées.
Nancy Meyers est avant tout une habituée de comédies bon enfant, qui semble de prime abord s'adresser à un public féminin. Pourtant, pas de sexisme fait puisque tout le monde peut y trouver son compte. Prenez l'histoire de Ben Whittaker, veuf, qui s'ennuie finalement à mourir, chez lui, entre deux enterrements de connaissance justement. Histoire de retrouver une vie sociale et un goût de vivre, il décide de devenir stagiaire pour une start-up. Pour cela, on le colle comme stagiaire de la patronne qui n'en veut pas vraiment, à la base.
Sauf que Ben, il a une expérience de vie qui sert à tout le monde, à toute la boite et qui nous rappelle l'importance des générations plus anciennes. Dans tous les cas, je trouve que Ben se fond parfaitement bien dans les relations avec les membres plus jeunes de la boite. Que ce soit avec des collègues plus jeunes qui viennent chercher conseil, que ce soit pour héberger l'un d'entre ou eux ou encore tout simplement pour rigoler.
Il parvient même à désarçonner la patronne par son expérience de vie personnelle et professionnelle. La relation entre les deux personnes en devient finalement assez proche et touchante.
Evidemment, il faut accepter le fait, très américain finalement, que pour retrouver un semblant de vie, il faut obligatoirement passer par un job. Mais on est dans un modèle de fonctionnement qui est bien différent du notre, une toute autre mentalité. Ensuite, je trouve intéressant le fait que Meyers s'attaque au point de la femme qui réussit dans la vie professionnelle là où l'homme reste au foyer. Malheureusement, elle ne va pas assez loin dans son idée et plonge même dans l'un ou l'autre cliché. D'abord, on aperçoit un homme qui semble accepter la situation avant finalement de constater qu'il trompe sa femme, vivant certainement mal le fait que ce soit lui qui reste à la maison et s'est sacrifié. Malheureusement, le traitement reste très primaire voire cliché (aller voir ailleurs plutôt qu'en discuter, faisant de l'homme un monstre horrible qui vient se repentir). Il aurait été tellement intéressant justement de constater l'effet qu'une femme active et douée peut avoir sur la mentalité d'un homme qui a été habitué à une société patriarcale. On aurait pu aller plus loin dans la psychologie. Et je vous rassure, il n'est pas question que je souhaite un retour en arrière comme Zemmour.
Outre cela, le film se fond un peu dans la masse du genre justement parce qu'on ne va pas assez loin dans certaines idées.
Pour clôturer, on constate un casting sympa, en roue libre, faisant le job mais le faisant de manière plus que correcte et cela fonctionne bien à l'écran. Et puis De Niro en papy gentil, ça le fait quand même !