Dans la France du XVIIIe siècle, une série de meurtres sont commis par une bête mystérieuse. Grégoire de Fronsac et son ami Mani, un amérindien adepte de la castagne chorégraphiée, sont envoyés pour enquêter sur ces morts multiples.
Un grand mélange des genres caractérise ce film, doublé d'un casting des plus hétéroclites. Qui aurait pu s'attendre à voir Émilie Dequenne, tout juste sortie de « Rosetta », camper un personnage de dame de la noblesse, ayant pour frère un Vincent Cassel au visage « manga » ? Et quelle surprise de voir dans le même film Mark Dacascos, habitué aux séries B d'action, s'entraîner à tirer sur des citrouilles avec Samuel Le Bihan et Jérémie Régnier, dans une séquence rappelant inévitablement les westerns spaghettis. Cette galerie d'acteurs est complétée par des « gueules » du cinéma français telles que Jean Yanne et Philippe Nahon... Et j'en oublie des meilleures !
On passe allégrement d'une scène de kung-fu à une séquence d'horreur et d'angoisse lorsqu'une paysanne se fait sauvagement charcuter par la Bête du Gévaudan. Lors d'une autre scène, c'est de comédie qu'il s'agit : un écrivain se ridiculise en récitant un poème débile devant une assemblée... Bref, on fait face à une mélasse de genres des plus variés. Eh bien, cette mélasse, je trouve qu'elle a du goût. Mais j'imagine bien qu'elle ne sera pas du goût de tout le monde, certains pouvant trouver ces grands-écarts cinématographiques complètement absurdes ou inappropriés. Selon moi, il s'agit tout simplement d'un film qu'on aime ou qu'on aime pas, ça passe ou ça casse.