Le Pont des espions par Quintin Leneveu

Après 3 longues années d'inactivité, Spielberg revient au cinéma, avec un scénario des frères Coen, et livre un film d'espionnage très réussi et prenant. En acceptant de défendre un espion russe en pleine guerre froide, un avocat américain se retrouve embarqué dans les coulisses de la guerre d'information. Dès l'annonce du partenariat entre Spielberg et les Coen, on commençait à bouillir d'impatience à l'idée de la rencontre entre l'un des plus grands metteurs en scènes actuelles et des scénaristes les plus originaux du cinéma américain. Et on avait raison d'attendre. Dès les premières minutes, le film affirme un style très 60's dans son rapport à l'espionnage. On reconnait les grandes figures mais on prend plaisir à les voir mise en scène par un grand réalisateur. Et très vite, on remarque la touche Coen tant les dialogues et les personnages instille un humour délicieux à ce film que l'on attendait pas aussi drôle. Par la suite, le film se développe dans un entrelacs d'histoire, monté avec talent, faisant montre d'un scénario d'une cohérence rare et d'une écriture tellement bonne que l'on a du mal à voir des faiblesses à ce film. D'autant que, même si il a dis qu'il essayais de s'éloigner de son style, les plans si particulier de Spielberg prennent le pas (le Spielberg oner notamment) et offre un film léché et terriblement agréable à regarder.
Côté casting, Tom Hanks joue l'un de ses meilleurs rôle depuis longtemps et il le porte avec talent, usant de son potentiel comique pour rendre son personnage attachant dès sa première apparition. Le reste du cast est exemplaire et on notera surtout la performance de Mark Rylance, magnifique en espion russe peintre et d'un stoicisme aussi inquiétant que drôle.
Au final, "Le Pont des Espions" est une reussite total, le genre de film que l'on rêve de voir après une année aussi morose niveau cinéma.