Le film est tout aussi difficile à cerner que l'était Mitterrand.
Pas d'évènements historiques, pas de personnages connus. Ce film, présenté comme historique, est plutôt un huit-clos avec un personnage historique. Mais sorti de son décorum, on ne voit que l'homme et non le comédien. Il ne s'agit pas vraiment d'un président. C'est un vieillard malade. L'interprétation de Bouquet joue aussi la dessus. Il n'imite pas Mitterrand, il joue un mourant.
Bien sûr, le personnage, son passé, l'héritage, sert de décor, mais il semble que Mitterrand ne soit qu'un prétexte pour une évocation de la mort et des souvenirs. La touche Guédiguian se ressent dans dans l'omniprésence du discours communiste opposé aux septennats mitterrandiens.
C'est donc étonnament un film intimiste. Très différent de mes attentes, sans pour autant décevoir.