Porté par la réussite du premier volet, on craint forcément la déception pour le second, priant pour qu'il ne s'agisse pas là d'un coup de chance et que la magie perdure. Et là, ô merveille...

Comment ne pas s'extasier devant cette nouvelle aventure épique, peut être le meilleur de la trilogie (livre et film confondus)? La passion mise par Jackson dans ses films transpire comme jamais, tandis que la bataille pour la Terre du milieu prend des proportions époustouflantes. Dans la même veine que le premier opus, le réalisateur prend le choix de changer le livre pour sacrifier à une adaptation plus libre, mais aussi plus grandiose, au risque de se mettre les fans à dos.

Mais, ô merveille une nouvelle fois, le résultat dépasse toutes les espérances. Couper la narration du film avant celle du livre, et réservant ainsi l'entrée en Mordor du porteur de l'anneau pour le troisième volet se révèle une excellente idée dans la dramaturgie. Mais surtout, son rendu de la bataille du gouffre de Helm, qui ne se voit dédiée qu'un chapitre dans le roman, est tout simplement époustouflant. On lui pardonnera sans peine les tentatives maladroites de créer de la tension (Aragorn frôlant la mort?!? WTF?) tant le résultat final est irrésistible.

Assumant sans complexe ce désir de multiplier le souffle épique de la saga de Tolkien par dix, Jackson entrelace les scènes de bataille avec la quête de plus en plus périlleuse de Frodo et Sam, désormais accompagné de Gollum. Et c'est sans doute là que le réalisateur gagne son pari, insufflant vie à une créature à la fois centrale au mythe et très peu décrite dans le livre de façon totalement réaliste. A noter également, la façon dont il met en scène la schizophrénie latente du sournois personnage, trésor d'inventivité.

C'est avec une déception mâtinée d'une attente frôlant l'hystérie que l'on assiste à la fin de cette épopée, le bras incrusté dans le fauteuil rouge, une seule question brulant nos lèvres entrouvertes : la suite, c'est pour quand? Patience petit scarabée, la suite, c'est pour bientôt, et le final emportera sans nul doute le spectateur dans un tourbillon d'émotions dans lequel résonnera le fracas des armes...
Hyunkel
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le 13 déc. 2011

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Hyunkel

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