Harryhausen, ce maître.

Le Septième Voyage de Sinbad flaire vraiment bon les aventures à l'ancienne, ces films des années 50 qui ont certes un peu vieilli mais pas assez pour qu'on les trouve totalement désuets. Et dans ce cas-ci, on le doit très certainement au maître des effets spéciaux qu'était Ray Harryhausen.

Car il faut le reconnaître que l'aventure en elle-même est certes sympathique mais assez insuffisante que pour pouvoir en faire un bon film. La faute à des passages parfois très longuets, à un génie qui est d'une platitude extrême, à un héros bel gueule mais qui manque clairement d'envergure. Le tout aurait pu donner un film moyen.

Mais c'était sans compter d'une part un méchant manipulateur qui est lui justement bien réussi et interprété de manière bien plus correcte que les autres rôles et surtout donc à Harryhausen qui s'en donne à coeur joie. Pour un film des années 50, on ne peut rester que muet d'admiration face à la capacité du maître des effets spéciaux de sublimer les scènes: il y a cette formidable scène de la femme-serpent, les cyclopes, le dragon et les oiseaux à double-tête mais ce n'est rien face au combat que livre le héros face au squelette. Un régal en terme d'effets spéciaux. N'ayons pas peur de le dire, certains films réalisés avec ordinateurs de notre époque vieillissent bien plus mal en comparaison du travail de Harryhausen.

Il ressort néanmoins de cette aventure de Sinbad un sentiment d'évasion réussi, un film qui se savoure grâce d'une part à sa courte durée et d'autre part aux qualités énumérées ci-dessus.