Le Serment de Tobrouk aurait pu s’appeler Je suis venu, J’ai vu, J’ai vaincu. Egotrip cinématographique, le documentaire, d’une longueur interminable, met en exergue un homme, Bernard-Henri Lévy alias BHL. La réalisation est tellement effarante, qu’elle en est presque comique. BHL est réalisateur, narrateur et acteur. La narration est un flot ininterrompu d’un discours empreint d’une fausse modestie et d’une gravité surjouée. L’acteur est perpétuellement dans une mise en scène que ce soit lors de ses rencontres, ses déplacements et ses allocutions. Fier d’avoir pu enfin écrire une page de l’histoire, après ses vaines tentatives en Bosnie et en Afghanistan, BHL laisse son témoignage sur ce conflit et son implication personnelle par le biais de ce docu qui hélas n’est pas une fiction.


Comment ce dandy à la chemise blanche ouverte jusqu’au nombril peut-il annoncer sans réserve que la France va faire ceci, que nous allons envoyer le porte avion Charles de Gaulle par-là, que nous allons bombarder tel aéroport ou encore livrer des armes dans tel périmètre ? Comment de telles inepties peuvent déboucher sur un engament de l’OTAN et l’implication de notre pays dans un conflit ? Comment un homme n’ayant aucune légitimité peut-il parler en nos noms et pire, obtenir ce qu’il avance ? Comment un homme peut-il obtenir des entretiens à l’Élysée avec le président Sarkozy sur un simple coup de fil ? Des questions qui peuvent paraître insensées, mais auxquelles nous, citoyens Français, aimerions avoir des réponses.


Cet homme est un danger pour toutes nations, quelles qu’elles soient. Des intellectuels de la révolution syrienne l’avaient bien compris en 2012 en voyant BHL parader au festival de Cannes accompagné de deux Syriens, drapeaux noués autour de la tête, présageant le prochain combat, que dis-je la prochaine croisade, de BHL. La réaction fût immédiate avec un appel titré « Bernard-Henri Lévy, épargnez aux Syriens votre soutien ! »


Un témoignage assez honteux et sans complexe méritant son apocalyptique 1,5 de moyenne. BHL a désabusé les grands de ce monde, mais pas les SensCritiqueurs !

Vincent-Ruozzi
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le 5 déc. 2015

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