Le film qui donnait faim.

C'est sale. Sincèrement c'est sale.
Certes, les litres d'hémoglobine versés en quantité industrielle et ces saloperies d'insectes n'y sont pas pour rien. Mais Dieu sait que dans un film de cette ampleur, ce n'est pas le sujet qui sert le gore, c'est le gore qui sert le sujet.
De manière générale, la violence n'est jamais gratuite et finit toujours par servir le propos du film, d'une manière ou d'une autre. Michael Bay ne compte pas.
Mais ici la violence est élevée au rang d'art. Car le film met un point d'honneur à représenter avec amour et de manière quasi-exhaustive ce que l'être humain fait de pire. Du cannibalisme au découpage en passant par la naïveté, de l'abus de pouvoir au mensonge, rien ne nous est épargné ou presque, même pas l'enfance nulle.
Même filmé par un borgne et monté par un épileptique, le film aurait été bon. Alors avec des acteurs qui ne touchent même plus terre et une réalisation aux petits oignons, n'en parlons pas. C'est simple, c'est tellement bien tourné qu'absolument toutes les scènes du film devraient être culte.
Anthony Hopkins est tellement bon, qu'il n'a eu besoin d'être présent que pendant 25 minutes de film pour décrocher l'oscar du meilleur acteur, record dans la catégorie s'il vous plaît. Le temps que tu mets pour aller au boulot, lui entre dans l'histoire de son art.
Bon, à côté de ça 5 oscars, le quinté gagnant, un succès critique et commercial, blablabla, on s'en fout, ce film est fantastique.
Simple conseil aux âmes sensibles, dormez avant, mangez après. Et ne surtout, n'inversez pas.