Il n'existe pas un mais trois Steven Spielberg différents en réalité :
1) Un réalisateur de films humanistes.
2) Un réalisateur de films spectaculaires.
3) Un réalisateur de films historiques prétentieux.
Les deux premiers sont parmi les plus grands cinéastes de ces 40 dernières années. Le troisième a eu une seule fulgurance géniale (La liste de Schindler) mais, à part ça, n'a réalisé que des films ratés, lourdingues et ennuyeux.
Ce troisième réalisateur ayant eu tendance à beaucoup tirer la couverture sur lui ces derniers temps, cela fait donc encore plus plaisir de découvrir un film relativement peu connu du premier réalisateur, le réalisateur humaniste. Car c'est bien lui, et lui seul, qui a réalisé Le Terminal.
Ce film est un bonheur de tendresse et de charme. Spielberg montre ici une confrontation directe entre l'Administration Kafkaïenne et l'Humanité. Et propose avec sa naïveté si touchante la victoire écrasante de l'Humanité. Et ça fait plaisir à voir, peu importe si c'est réaliste ou non.
Dans son entreprise utopiste, il est aidé par un John Williams en pleine forme, un Tom Hanks dans l'une de ses meilleures prestations, et une Catherine Zeta Jones plus belle que jamais.
Et à la fin, il a gagné tous nos sourires bienveillants.
Il manque quand même un petit quelque chose pour permettre à ce film d'atteindre les chefs-d’œuvre du réalisateur, peut-être une intrigue plus palpitante ou un scénario plus ambitieux, mais ça reste du très bon.
Note : 15/20