"Pôpa, môman, si vous ne me laissez pas finir le flim, bah je vous aime pu !!!"
La première fois que j'ai vu ce dessin animé, j'avais 4 ans. Une vieille VHS sur laquelle on l'avait enregistré sur Canal +, que je regardais toute seule dans mon coin. J'ai chialé toutes les larmes de mon corps quand Setsuko perd ses joues roses et meurt plus tard. Mes parents n'ont pas trouvé ça sain et ont voulu arrêter la diffusion. J'ai alors appuyé sur eject, je me suis réfugié dans un coin avec la cassette et j'ai juré à mes parents de me faire harakiri avec si on me laissait pas finir le dessin animé ! Et comme je suis la petite dernière, j'ai toujours raison !
Maintenant que j'ai pu le revoir récemment, je pleure toujours autant mais avec plus de recul : on sombre trop facilement dans le pathos, malgré que le thème soulevé soit fort (le passage vitesse grand V à l'âge adulte pour ne pas se faire broyer par la guerre), le misérabilisme est ici trop appuyé pour nous faire sentir l'insoutenable (oui d'accord c'est la guerre, c'est pas drôle mais c'était pas une raison).
Malgré tout ça fonctionne et j'en voudrais toute ma vie à Takahata d'avoir tué la gamine...