On m'avait promis un film triste. Ne pleurant que rarement, voire jamais au cinéma, je pars tranquille et sans méfiance. Oh, sainte poussière dans l'œil, oh, allergie au pollen, comme je m'étais trompé. Le Tombeau des Lucioles marque, et il marque à vif. Dès l'ouverture, le ton est posé. Un enfant qui meurt dans une gare. Et dès l'ouverture, on commence à se poser une question totalement extérieure au film. Qu'est ce qui définit le fait qu'un film soit "pour enfants"? J'ai une certaine pensée pour les enfants à qui leurs parents ont montré ce film... Bah, ça fera des psychanalystes heureux, et surtout riches. Ce film prouve une fois de plus à quel point l'animation peut apporter des émotions égales à, voire plus grandes que celles apportées par le live. Le Tombeau des Lucioles est en effet puissant, sans en faire des caisses, en restant simple. Il n'avait de toute façon pas besoin de plus pour être incroyable, tant ce qu'il provoque est pur et puissant.