Une histoire rigolote, un fin fond de campagne française en plein été gorgé des couleurs vivaces de la saison, des petites gens de la campagne bourrés d'humour et de joie de vivre. Ça partait bien, pourtant... ce que ça a pu être difficile de regarder ce film.


C'est comme si tout et tout le monde dans ce petit univers s'efforçait d'en faire sans arrêt des caisses pour tout et n'importe quoi. Le héros qui, s'il n'est pas face à quelqu'un, passe tout son temps à parler tout seul pour ne rien dire et qui lorsqu'il s'adresse à quelqu'un... parle sans arrêt pour heu... ben ne rien dire non plus. C'est comme s'il avait été payé à la ligne de dialogue, le pauvre. Et personne n'y échappe ! La petite fille qui répète cinq fois la même chose pour aucune raison, même le pauvre Pierre Mondy - bien qu'il s'en sorte un peu mieux que les autres - n'y échappe pas et alors que son personnage aurait pu être plus drôle, il s'embourbe dans le bébête ambiant dans lequel pataugent tous les acteurs.


Et pour ne rien arranger l'enchaînement des situations n'a aucun sens. Antoine (le héros) était à l'origine censé se rendre à Nice pour assister à la finale de football locale à laquelle participe l'équipe de son village. Après avoir saccagé la boulangerie de son patron il part sur les chemins à califourchon sur son triporteur pour ramener la coupe (heu, bon allez pourquoi pas, c'est son petit délire personnel, ça fera le délice du personnage, c'est le moulin qu'il veut combattre) et sur la route il se fera tantôt arrêter par la police qui lui dit que son véhicule n'est pas aux normes (j'admets), fera la course contre un paysan pour que ce dernier l'invite à dîner (mouais), puis coupera du bois (mais que-), libère sans le vouloir tous les animaux dans la basse-court tandis qu'un vieux monsieur chantonne "popotin-popotin" en agitant sa pipe (mais quoiiiiii) et surtout passera son temps à chanter comme un crétin, transformant un petit rigolo en parfaite tête-à-claques.


L'aventure d'un petit agaçant dans le pays des fous, y'a franchement plus intéressant à regarder. Dommage, j'avais envie de l'aimer, moi, ce Triporteur.

TheB0GH
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste En 2015, j'ai découvert ça

Créée

le 21 nov. 2015

Critique lue 878 fois

1 j'aime

TheB0GH

Écrit par

Critique lue 878 fois

1

D'autres avis sur Le Triporteur

Le Triporteur
JeanG55
7

Le Triporteur

Film de Jack Pinoteau (frère de Claude) qui offrit à Darry Cowl son premier rôle en 1957 dans cette comédie débridée "le Triporteur".Je crois que cette comédie eut un franc succès à sa sortie. Je me...

le 5 déc. 2023

10 j'aime

12

Le Triporteur
Eric31
6

Critique de Le Triporteur par Eric31

Le Triporteur est une petite comédie réalisé par Jacques Pinoteau, coécrite par Jean Aurel et Jacques Vilfrid d'après le roman de René Fallet qui met en scéne un show Darry Cowl qui joue un homme...

le 18 oct. 2016

6 j'aime

Le Triporteur
greenwich
8

Le triporteur (1957)

Il s'agit d'une comédie burlesque en noir et blanc. C'est le film le plus marquant de Darry Cowl. Antoine est livreur et il utilise un tripoteur pour son travail. Lorsque son équipe de foot se...

le 20 déc. 2014

5 j'aime

5

Du même critique

Sharknado
TheB0GH
2

C'est stupéfiant de réussir un film aussi raté.

HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA et le HAHAle requin...

le 7 juin 2015

9 j'aime

2

Never Were the Way She Was
TheB0GH
9

Ses poumons sont un violon sur lequel ton archet joue.

Si vous voulez sauter ma petite intro et voir directement la critique, sautez au §4 15 avril 2015 : ma joie est à son comble, Colin Stetson refait un crochet par la Suisse dans le cadre d'une tournée...

le 16 avr. 2015

6 j'aime

L'Ombilic des limbes
TheB0GH
7

Une bonne lecture, mais pas pour tout le monde

Avant toute chose il faut nécessairement faire un point sur le personnage d'Antonin Artaud ; l'homme qui a écrit l'Ombilic des limbes était, d'après ses correspondances avec Jacques Rivière et la...

le 5 avr. 2015

6 j'aime

5