Le corps d'un vieil homme assassiné a été retrouvé. Son identité est inconnue, l'enquête s'annonce longue et difficile. Et de fait, elle l'est et, comme à son habitude, Nomura prend son temps et ménage le suspense. Le film est un voyage, en plusieurs lieux éloignés de Tokyo, encore une constante du cinéaste qui aime les trains et la géographie. La dernière partie, qui est résolution de l'affaire, devient un mélodrame poignant, quoique un peu lourd par endroits, en un flashback dans les années où la lèpre frappait encore fréquemment, le tout en parallèle d'un concert de musique classique. Il y a bien une ou deux choses qui ne sont pas crédibles dans l'histoire et quelques effets de zoom intempestifs dans la mise en scène, mais Nomura confirme qu'il est un réalisateur de premier ordre même si on lui préférera dans sa carrière quelques uns tournés à la fin des années 50 et au début de la décennie suivante, bien plus sobres que Le vase de sable.