Un Arsène Lupin qui a troqué le panache pour du cynisme mais avec du savoir faire. Le héros est assez loin de celui de Maurice Leblanc en effet avec son caractère morose et sa fatalité, heureusement les personnages secondaires sont plus pétillants. Cette galerie de portraits hauts en couleurs fait tout le relief du film avec des figures savoureusement scandaleuses comme celle du faux prêtre campé avec une hypocrisie superbe par Julien Guiomar.
Le film tente une approche psychologique de la cleptomanie avec des monologues philosophiques entre les cambriolages, du coup l'intrigue se résume à une suite de larcins sans vraiment de fil conducteur. Cette soi-disant vraisemblance n'en est pas une, la confrérie secrète des voleurs est toute droite sortie d'un roman et l'ensemble est bien trop fantasmé et gentillet. Le volet politique du projet passe un peu au second plan, le héros n'est pas assez investi et les discours anarchistes sont trop fumeux pour vraiment poser une réflexion. Tout ça résulte néanmoins d'un film vintage plaisant et de bonne facture avec certaines scènes savoureuses à souhait de transgression comme celle du testament.

archibal

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8

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