Cette SérieB italienne vaut le coup d’œil pour les aficionados du genre

Patrick Vive Ancora (1980) aka "Le Retour de Patrick" ou "Patrick Vit Encore" de Mario Landi est une suite officieuse (et donc, non autorisée) du film australien Patrick (1978) de Richard Franklin.


Les italiens n’ont donc pas perdu de temps pour nous pondre une pseudo suite (opportuniste et très racoleuse) où Patrick est victime d’un accident de la route (assez con d’ailleurs, il se prend une bouteille sur le coin de la gueule, jetée par un automobiliste). Ce dernier finit dans une sorte de coma cérébral, complètement alité.


Son père, un brillant médecin, lui découvre des facultés psychokinétiques et va s’en servir pour venger son fils. En effet, si Patrick ne peut plus parler ni bouger, il peut encore interagir avec le monde extérieur grâce à ses facultés mentales. C’est ainsi qu’il va pouvoir se venger et assassiner le ou les responsable(s).


A la manière d’un slasher, Mario Landi nous présente les futures victimes, ou plutôt, chairs à canon, car ici, toutes les femmes sont obligatoirement dévêtues. Le dresscode est en effet assez particulier a bien y réfléchir. Toutes les actrices passent les 3/4 du film à poil ou les seins l’air.


Vous l’aurez compris, sous prétexte de réaliser un film d’horreur, en réalité, le réalisateur s’est clairement fait plaisir en réalisant un ersatz de film erotico-gore. 95min durant lesquelles le film alterne soigneusement (ou plutôt, lentement) les scènes érotiques et scènes gores (avec différentes mises à mort). C’est d’ailleurs là que repose tout l’intérêt du film (s’il ne fallait en trouver qu’un). Film d’horreur oblige, nous avons là un éventail de « meurtres télépathiques » plus ou moins sordide


(un panel de mise à mort : ébouillanté, égorgé, décapité, asphyxié, dévoré vivant par des chiens et le meilleur pour la fin : violée & empalée vivante à l’aide d’un tisonnier, âme sensible s’abstenir : dans la version uncut, la scène est en gros plan)


. Et tout ça à cause d’une banale bouteille prise en pleine figure… C’est cher payé !


En dehors de ses meurtres macabres comme seuls les italiens savaient le faire à l’époque, il n’y a pas grand-chose à sauver ici, en dehors d’assister à l’effeuillage complet du casting féminin, de les voir se torcher la gueule à grande rasade de J&B, de constater la pauvreté du scénario, du pauvre jeu d’acteur de Gianni Dei (obligé de passer 95min cloué au lit les yeux écarquillés), sans parler du dialoguiste démissionnaire qui finira tout simplement par jeter l’éponge vu l’absence de dialogue.


Autant vous dire que cette SérieB italienne vaut le coup d’œil pour les aficionados du genre, mais ne vous attendez pas à un chef d’œuvre.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
2
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste ☣ Films vus pendant la pandémie de Covid19 / Coronavirus ☢

Créée

le 9 avr. 2020

Critique lue 358 fois

1 j'aime

4 commentaires

RENGER

Écrit par

Critique lue 358 fois

1
4

D'autres avis sur Le retour de Patrick

Le retour de Patrick
RENGER
2

Cette SérieB italienne vaut le coup d’œil pour les aficionados du genre

Patrick Vive Ancora (1980) aka "Le Retour de Patrick" ou "Patrick Vit Encore" de Mario Landi est une suite officieuse (et donc, non autorisée) du film australien Patrick (1978) de Richard...

le 9 avr. 2020

1 j'aime

4

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

35 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

17

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

24