Quatre ans ont passé après la très barrée suite du chef-d’œuvre de Tobe Hooper et un troisième volet est mis en chantier. Hélas, un script censuré à l'extrême et une production calamiteuse vont faire de ce Leatherface un film inégal pour ne pas dire raté, faisant clairement sombrer la saga dans une certaine routine mais surtout dans le ridicule le plus navrant. Car si l'idée d'offrir aux fans une nouvelle suite à la fois alternative et fidèle aux deux premiers opus est bonne, le résultat final laisse plus penser à un vulgaire remake qu'à un amas d'idées neuves...
En effet, ce troisième long-métrage reprend les mêmes codes instaurés par Hooper à savoir une voiture perdue dans le Texas, un auto-stoppeur, la séquence du dîner en famille et le massacre en règle plein de "rebondissements". La seule réelle innovation demeure dans la présentation de cette nouvelle famille de timbrés comprenant. Même l'apparition d'un Leatherface plus humain (et débile) avait déjà été abordé dans le précédent film. Malheureusement, le réalisateur, malmené par une production tyrannique, n'arrive ni à nous faire frissonner ni à nous faire rire face à ces quelques situations oscillant entre l'horreur psychologique et le burlesque.
Comme dans de nombreuses suites ratées, on notera des références maladroites aux deux premiers films, comme si le réalisateur avait confondu hommage et incohérence (Leatherface boite suite à la fin du premier opus tandis que nous retrouvons certains personnages du deuxième tels Grand-Père ou encore 'Chop-Top' rebaptisé ici Tinker). Bref, continuant dans la gaudriole de gore qui tâche (malgré des coupes incessantes de la part de la censure et un script initial bien plus sauvage), Massacre à la tronçonneuse 3 souffre principalement d'une interprétation ringarde mais surtout d'un scénario finalement très pauvre où il ne se passe pas grand chose d'excitant si ce n'est réitérer les mêmes séquences au préalable déjà proposées dans le cultissime premier opus. Une déception donc...