Légendes d'automne fait partie de ce qu'on appelle une épopée, sur plus de 30 ans, entre un père, ses trois fils et des amours contrariés, le tout avec la Première guerre mondiale ainsi que la Prohibition qui s'en mêle.
Sublimé par la lumière magnifique de John Toll (Oscar à la clé !), le film est un peu plombé par la tronche que Brad Pitt tire pendant tout le film ; il a une expression dégoutée qui le rend par moments insupportable, alors qu'il n'est pas mauvais. Anthony Hopkins fait lui aussi le minimum syndical, mais il manque à cette histoire un véritable souffle épique, quelque chose qui nous aurait tenu en haleine. Car oui, le film se situe sur près de 30 ans, mais les années s'égrènent sans qu'on sente le temps passer, excepté les cheveux grisonnants (et teints) de Brad.
Par contre, c'est rattrapé par une très belle fin, situé encore trente ans plus tard, et qui constitue une boucle avec le début où le personnage de Brad Pitt, tout jeune, rencontre un ours. Ou alors la mort d'un des frères durant la guerre, emprisonné dans des barbelés et sauvagement canardés par des Allemands durant la Première Guerre.
Ce n'est sans doute pas aussi fort que le sujet le laissait espérer, mais rien que pour la lumière du film, qui restitue admirablement les paysages canadiens, c'est à voir.