J'écris surtout pour garder une trace de mon avis sur les films que je mate. Ces lignes sont issues de mes notes et je ne prétends pas avoir quelque chose de fondamentalement intelligent à dire. J'essaye d'analyser le film en utilisant mes simples connaissances. Contient sûrement des spoilers.


Les 8 Salopards n'est pas un film qui ressemble tant à un Tarantino. Oh ,il ya toujours plus ou moins une montée en puissance jusqu'au tonerre de revolvers, des dialogues décalés assez marrants, des personnages hauts en couleurs, une musique cette fois-ci signée Moricone tout à fait bandante (plus proche de l'horreur que du western), une réécriture "historique" plus ou moins subtile d'une époque et les sujets/problèmes qu'on en attend (ici racisme, haine Nord/Sud après la fin de la guerre de sécession, du gore en veux tu en voilà...
Mais - contrairement à ce que j'en attendais, ce n'est pas un film viscéral, qui bouillonne et fait fulminer par sa tension comme Tarantino en a l'habitude.
Cela dit comme beaucoup, je ne dirais pas que c'est un film trop bavard car les dialogues y dont une mine d'or d'infos/de caractèrisation et de passages savoureux et variés, et le rythme n'en souffre pas :même en version longue, pas le temps de s'ennuyer.
Malgré un huis clos pas tout à fait assumé par un chapitre flash back, il n'y a que très peu d'enjeux. La faute aux personnages, qui ne sont pas seulement des salopards, ce sont aussi des gars pour qui j'avais aucune empathie et rien à foutre de leur sort. Le film ne fait aucun effort pour nous faire apprécier ou rallier la cause d'un des protagonistes et quand tout part en biberine, là ou d'habitude on a peur pour Mr Orange, Django, The Bride ou les tueurs de Nazis, dans les 8 salopards j'en avais rien à foutre de qui vit ou crève (je voulais même qu'ils crèvent tous tellement ils sont ignobles), et même si c'est voulu, le reste n'est pas assez intéressant pour s'auto justifier.
En tant que spectateur, difficile de s'immerger dans cet exercice de style qui peut être bluffant techniquement (certains plans bien classes, voire magnifiques), mais qui laisse émotionellement à l'extérieur du huis clos, comme si j'avais vu toute la scène de dehors, derrière la fenêtre à me geler les couilles.

Sevanimal
7
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le 22 janv. 2016

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Sevanimal

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