Les Amours imaginaires par Khyme
Dans le quartier artistique de Montreal, "Francis et Marie, deux amis, tombent amoureux de la même personne." L'univers des personnages est charmeur, un peu hipster, la fille ayant des tenues et une coupe de cheveux complètement démodées (mais c'est "vintage") et Niels Schneider mimant à merveille le bel apollon, (j'en ferais bien mon 4h).
Et c'est ainsi qu'on se surprend à aimer ce Nicolas surgi de nulle part, à espérer pour les deux amoureux, malgré qu'on sache déjà que ces efforts seront vains. On souffre avec eux, mais on se fout aussi pas mal de leur gueule, repensant silencieusement à nos propres fabulations amoureuses. Le film est équilibré par les sortes de témoignages d'amours imaginaires dont le cours, l'issue et/ou le deuil sont traités de façon comique (le cas de la fille avec internet en particulier). Ça dédramatise, ça rappelle qu'on se trouve tous avec le recul bêtes et ridicules, mais qu'on est de toute manière pas seuls dans notre cas.
En revanche, la caméra parfois instable de Dolan le montage des scènes, trop décousues et entrecoupées d'écrans noirs longuets et le déroulement de l'intrigue principale qui parfois a peu de sens justifient cette note, le film ayant pu être selon moi un peu plus abouti et soigné.