Alors, bon.

C'est-à-dire que...

Hum.

Comme ça, direct après l'avoir vu, je suis encore mitigé.

Plein de bonnes choses dans ce film, mais tellement de choses à jeter aussi.

D'abord, le rythme du film.
Pour ma part, au bout de 45 minutes de film, je me demandais encore : "Mais quand est-ce que ça commence ?!"
Non mais c'est vrai, quoi. On nous sert des ralentis en veux-tu en voilà, au bout d'un moment, j'ai failli fermer les yeux.

Ensuite, les personnages.
Marie est à la fois détestable et très attachante. Qui plus est, son style "vintage" m'a presque rendu fou. C'est le genre de fille, quand tu la regardes viteuf, tu te dis : "ouais bof quoi". Puis au fur et à mesure du film, des plans serrés, on commence à ne plus la regarder, mais à la voir. Ca commence par ses lèvres, un poil pulpeuses, d'une belle couleur. Puis par sa coupe de cheveux, parfois à l'arrache hypra-moche, parfois relevés façon Audrey Hepburn (c'est pas moi qui le dis, c'est dans le film) qui la fait passer de "quelconque" à "bandante au carré". Ses fringues aussi, quasiment toutes de bon goût (sauf pour son pull méga moche quand ils sont à la campagne sur la balancelle). Mais à côté de ça, c'est une vraie pute avec son pote Francis. Qualifier son super pull tangerine à 450 C$ de "orange fluo", même sur le coup de la jalousie, j'ai trouvé ça bas. Elle les voit flirter auprès du feu ? Hop, je me casse. Descendre Francis auprès de Nico, ça la dérange pas, elle. Bref, une immaturité affective affligeante.
Nico, le bourreau des coeurs malgré lui, le beau gosse qui n'a rien demandé (mais qui n'était pas clair pour autant). Il sait qu'il plaît, il en joue parfois, il en est victime souvent. Il est très tactile, il est très séducteur en fait (mais on apprend plus loin dans le film qu'il passait du temps en loge avec sa mère et ses amies danseuses "exotiques" qui le couvraient de baiser - comment du coup ne pas chercher à séduire tout ce qui bouge, dans ces conditions ?).
Mais l'apothéose, c'est quand même Francis. Alors excusez-moi pour la comparaison (et dans ma prose, c'est pas une critique, loin de là), mais il me fait quand même grave penser à Saez (en plus jeune, en moins gros, et surtout de profil, en fait). Enfin, je dis ça pour entrer en matière, mais quel homme ! Etant hétéro, j'ai pas l'habitude de trouver un mec beau à en crever. Et ben là, si. Ce mec, c'est le pédé de mes rêves si jamais je devais tenter le coup. Il est beau comme un dieu, il a un putain de look, il est hyper sensible, bref, vous l'aurez compris, il m'a beaucoup plu.

Pour terminer cette critique interminable, la musique.
Alors la reprise de "Bang Bang" de Nancy Sinatra en Italien, pourquoi pas. Une fois. Ca suffit. Le morceau de Bach au violoncelle, pareil. C'est beau, c'est tout ce que tu veux, mais au final, à fond les ballons dans une salle de cinéma, au bout d'un moment ça arrache les tympans.
Seul point vraiment agréable au niveau de la musique pour ma part, c'est la scène lors de l'anniversaire de Nico, lorsqu'il danse avec sa mère, sur fond de The Knife, j'ai trouvé que l'association musique/scène était parfaite.


Voilà, donc, comme je le disais, c'est un bon film, certes (donc, plus de 5), mais avec des écueils (donc ni 9 ni 10). J'hésite encore entre 7 et 8, mais à ne pas parvenir à me décider, je pars sur un 7.

Ah, et merci d'avoir lu jusqu'à la fin, difficile de faire juste deux lignes :)
Cha
7
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le 5 oct. 2010

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Cha

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