Le chef d'oeuvre imaginaire.
Trop de ralentis, trop de Vive La Fête, trop de Xavier Dolan à l'écran, trop d'interludes un peu lassants, trop de scènes de sexe. Ne vous méprenez pas, j'ai aimé le film, que j'ai légèrement préféré à J'ai tué ma Mère, mais il souffre aussi de beaucoup de défauts, sans doute lié au jeune âge du petit Xavier. A commencer par cette tendance à vouloir à tout prix accompagner les (nombreuses) scènes envolées de morceaux de musique classique; le truc, c'est que c'est déjà ultra-commun, tout comme les petits 'documentaires' insérés entre chaque partie du film (même s'ils sont ici justifiés parce qu'ils annoncent la couleur). Ensuite, Dolan, s'il est bon réalisateur, manque sérieusement de charisme à l'écran et ses petites mimiques ne font qu'irriter. Le tout couplé à des dialogues rares et franchement pauvres (voire mauvais), qui ne parviennent pas à faire passer leur message.
Outre la jolie réalisation, le principal (seul ?) point fort de J'ai tué ma Mère résidait dans le personnage de la mère; Les Amours imaginaires touche juste avec Monia Chokri, avec la démystification finale de Nicolas, mais ne parvient à nous faire saisir l'ampleur de la soi-disant amitié entre les deux héros qu'on nous présente rivaux dès le début.
Je retiens donc de ce film quelques très bonnes scènes, Monia Chokri et l'envie de réécouter Fever Ray.